Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Emmanuelle Béart : « Mon père était un amoureux à perpétuité »

La comédienne varoise née à Gassin était l’invitée de la librairie Le Carré des mots, samedi soir, pour évoquer l’album tribute à son père Guy. Il y fut question d’amour et de transmissi­on

- O. B.

Guy Béart s’est éteint il y a cinq ans déjà. Le musicien, considéré par certains comme le troisième grand B de la chanson française, avec Brel et Brassens, a laissé derrière lui une vingtaine d’albums et des titres qui ont fait le tour du globe comme L’Eau vive ou Vive la rose. Ses deux filles, Emmanuelle la comédienne et Ève la créatrice de bijoux, ont hérité de son oeuvre immense. Avant de sortir une intégrale, elles ont décidé de lui consacrer un album tribute intitulé De Béart à Béart(s). À l’occasion de sa sortie, il y a deux semaines, l’actrice était l’invitée samedi soir de la librairie Le Carré des mots pour une rencontre en public au Port des créateurs, sur la place des Savonnière­s. « C’est une très belle idée de partir sur les routes avec un disque à l’ancienne », savoure-t-elle d’une voie ensoleillé­e.

La vérité de l’absence

Interviewé­e par Raphaël Riva, elle a livré son sentiment sur cette formidable aventure : « Au lancement du projet, la maison de disques avait du mal à croire que tous les artistes désirés accepterai­ent mais ils sont quasiment tous venus. Que ce soient les amis de toujours, Maxime Le Forestier, Alain Souchon, Julien Clerc ou les jeunes comme Vianney et Pomme, ils se sont tous emparés des oeuvres de mon père avec une grande humilité. C’est ce qui m’a le plus impression­née, le plus touchée ».

Tout au long de cet album, il y est bien sûr question d’amour. Un thème majeur dans l’oeuvre du chansonnie­r. Et un sentiment puissant qui a permis à l’homme de gravir tant de montagnes russes. Du haut de ses 56 ans, Emmanuelle Béart en garde des traces indélébile­s : « Quand notre père chantait l’amour, ça nous bouleversa­it ma soeur et moi. Il était un amoureux à perpétuité. Je crois qu’il est mort d’amour une dizaine de fois. J’ai gardé en mémoire une phrase à ce sujet. Il me disait : “C’est souvent dans l’absence qu’on sait si on a aimé” ». Samedi soir, il était surtout question de présence. Celle d’un troubadour au verbe haut, et de sa fille reconnaiss­ante. Sa chanson préférée ? C’est après que ça se passe...

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Évocation du passé et du présent portée par la douce voix d’Emmanuelle Béart, allongés dans des chaises longues...

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