Avouées ou non, les raisons du départ de Hacquard
Qu’est-ce qui a motivé la démission de la conseillère municipale LREM ? À la fois le sentiment d’être empêchée de travailler par le maire… et les turbulences qui ont secoué son équipe
Afin de permettre à la liste “Votre Saint-Raph” d’être réellement entendue, [...] j’ai décidé de démissionner de mon poste de conseillère municipale. Olivier Spinnhirny [...] prend la suite et sera un digne représentant de notre groupe. » Ces quelques mots, adressés à la presse par Sandrine Hacquard (1), ne font qu’esquisser les motivations réelles de son départ. Dans la lettre déposée en mairie le 25 juin, doublée au préfet du Var, l’édile LREM est plus explicite. Elle reproche notamment à Frédéric Masquelier de n’avoir fait « aucune proposition de candidature au groupe que je représente » pour la participation aux diverses commissions municipales. Ce qui constitue, selon elle, une entorse au Code général des collectivités territoriales (CGCT). L’élue dénonce également le refus du premier magistrat de lui faire parvenir les pièces complémentaires nécessaires pour « préparer le conseil et travailler efficacement ». Un droit, pourtant prévu par le CGCT, que le maire accorde sans discussion à « un autre groupe d’opposition » [N.D.L.R. : la liste Ma ville, ma planète].
“Une attitude d’hostilité à mon égard”
Sandrine Hacquard estime, en outre, que son « droit d’expression n’est pas respecté ». « N’ayant pu le rédiger à temps, j’ai envoyé le texte destiné à être publié dans le bulletin municipal à 15 h 58 au lieu de midi, écrit-elle. Le texte n’est pas paru, et j’admets que ce soit du fait de mon retard. Mais à la lecture du bulletin, je constate que l’espace d’expression jusqu’ici réservé à mon groupe a disparu. [...] Le groupe “Ma ville, ma planète” n’a pas remis non plus son texte dans les temps, mais conserve cependant son espace où figure, comme de coutume, la mention “aucun texte ne nous a été transmis dans les délais requis”. » La conseillère macroniste constate, enfin, qu’elle n’a « plus reçu d’invitations aux cérémonies depuis celle du 8 mai dernier ». « Force est de constater que vous avez fait le choix de m’empêcher purement et simplement de tenir mon rôle d’élue, accuse la tête de liste. Cette attitude dénote soit une manoeuvre politique, soit une volonté de dénigrement de mon groupe, soit une attitude d’hostilité personnelle à mon égard. » Sandrine Hacquard tourne ainsi la page de douze années de vie municipale, en espérant que le maire réservera « un bon accueil » à son remplaçant. 1. Lire notre édition d’hier.