91,5 % de réussite au niveau national
Les résultats du bac sont tombés : 91,5 % des 740 000 candidats l’ont eu du premier coup, un record absolu pour cette session exceptionnelle, totalement bouleversée par la crise du coronavirus.
Une hausse de 13,7 %
Ce taux est en hausse de 13,7 points par rapport à l’an dernier. Il faut s’attendre à un taux de réussite final encore plus élevé, après les oraux de rattrapage, qui auront lieu entre aujourd’hui et vendredi. Ce taux sera connu samedi soir. Le précédent record datait de 2016 avec un taux de réussite final de 88,6 %. « Le taux de réussite est le même que les années précédentes à l’issue de l’oral », a réagi sur BFMTV le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, après la publication de ces résultats. Il est en réalité sensiblement plus élevé.
« Comme on s’y attendait, il y a plus d’admis puisque c’est le contrôle continu (...); le fait qu’environ neuf élèves sur dix aient le baccalauréat n’est pas choquant en soi », a-t-il estimé. Cette année, en raison de l’épidémie de coronavirus, les épreuves finales ont été annulées. Seules ont compté les notes des premier et deuxième trimestres pour la délivrance de l’examen. Pour qu’aucun élève ne soit pénalisé par la fermeture de tous les établissements mi-mars et l’absence d’examen final, le ministère avait appelé à un « esprit de bienveillance ». Il a vraisemblablement été entendu.
Des moyennes revalorisées
Cette année, les moyennes annuelles ont été arrondies à l’unité supérieure. Et des jurys d’harmonisation, qui ont eu accès aux notes des élèves, à leurs appréciations et aux éléments statistiques des lycées sur les trois dernières années, ont pu décider de « revaloriser la moyenne annuelle » d’un candidat. Selon le premier syndicat du secondaire, le Snes-FSU, de nombreux professeurs ont constaté lors des jurys d’harmonisation que « plusieurs notes, saisies manuellement, ne correspondaient pas à celles inscrites sur les livrets scolaires mais étaient en fait bien supérieures ».
Une petite cuisine interne pratiquée par des établissements désireux de ne pas léser leurs élèves. À partir d’aujourd’hui, ceux qui n’ont rien seront appelés dans chaque académie par des commissions qui leur proposeront des places encore disponibles. « Notre objectif est que chacun ait une place qui lui convienne », a poursuivi le ministre, se disant « assez optimiste ».