Le bailleur « met tout en oeuvre »
Comment le gestionnaire actuel de l’Îlot Claret explique-t-il que les conditions de vie s’y soient à ce point dégradées ? En réalité, affirme Frank Nicol, directeur général délégué de Logirem, les difficultés datent d’avant le rachat. « C’est un patrimoine connu des services de police », précise-t-il, soulignant ainsi « un problème de squat, de réseau (de dealers, Ndlr) ». « Mais je vous assure qu’on met tout en oeuvre pour y remédier ! » Seulement voilà, dit le responsable « lorsque l’on rachète un patrimoine, on essaie de ne pas se précipiter, pour éviter que les détériorations se reproduisent ». Il y a donc forcément un délai, de l’analyse de la situation à sa résolution. «Le problème, reprend Frank Nicol, ce n’est pas de dépenser de l’argent – faire et refaire, c’est notre devoir vis-à-vis des locataires, notre métier –, mais de le dépenser là où c’est nécessaire. » Plus de trois ans après avoir pris possession des lieux, il assure que désormais « des travaux ont été actés par le comité d’investissement » : réfection des cabines d’ascenseur, remplacement des équipements de fermeture des portes dans le parking, mise en place d’une platine
Digicode anti-vandal… Entre cette année et la suivante, de nombreuses améliorations devraient être apportées. Quant à l’entretien, un marché public vient d’être remis en place avec une nouvelle entreprise : « Un mieux devrait vite être visible », rassure Frank Nicol, « très conscient des problèmes du Claret, auxquels on s’attelle ». Les résidents en sont donc quittes pour prendre, encore un peu, leur mal en patience. À moins que la bonne volonté affichée par Logirem ne soit jugée insuffisante et qu’ils décident de se fédérer pour faire avancer leur cause à leur manière.