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Fidèle à sa réputation, le festival propose quatre soirées haut de gamme. Une organisation exceptionnelle, en extérieur, a dû être mise en place afin de pouvoir maintenir le rendez-vous
La vingt-septième édition aura bien lieu. C’est la décision des responsables des « Soirées musicales de l’abbaye royale ». L’édition 2020 sera certes réduite à quatre soirées (au lieu de cinq habituellement) et se déroulera essentiellement en extérieur, pour des raisons de consignes de sécurité, mais elle sera de qualité et certainement l’un des seuls festivals classiques de l’été en Provence verte. Petit tour d’horizon avec le directeur artistique de ces soirées, Philippe Depetris.
Pourquoi avez-vous fait le choix de maintenir ces soirées ?
Un festival qui arrête ses programmations une année, a beaucoup de difficulté à reprendre l’année suivante. C’est pour cette raison que nous avons tardé à prendre une décision et que nous avons préféré attendre en cherchant des solutions. Finalement avec les mesures gouvernementales qui se sont un peu détendues et la possibilité de mettre en place les soirées en extérieur, on s’est lancé dans l’aventure. C’était une question de survie pour le festival.
Comment se déroulera ce festival ?
L’abbaye est en travaux. Dans l’église, on ne pouvait pas respecter les distanciations sociales préconisées sans mettre en danger les soirées. Nous avons donc opté pour le conservatoire des vignes des Coteaux varois. Il y a suffisamment de place pour accueillir tous les spectateurs dans de bonnes conditions et surtout d’apporter un soutien à nos partenaires que sont les « Coteaux varois en Provence » et l’Hostellerie de l’abbaye. Ce festival est très important pour eux aussi. Les « Coteaux varois » pourront ainsi organiser les dégustations d’après concert et l’Hostellerie remplacera les repas d’avant concert, par des paniers pique-nique pour tous ceux qui le souhaitent.
Vous avez choisi le lieu. Qu’en sera-t-il de la programmation ?
Que personne n’en doute, elle sera d’exception. Quelques amis musiciens ont accepté de venir nous donner un coup de main et ces quatre soirées feront date, je n’en doute pas. La venue de la pianiste Shani Diluka le août, sera certainement une soirée très attendue. Comme celle des cinquante ans de carrière de Richard Galliano qui clôturera ce festival le août. Le quatuor de Cordelia Palm en ouverture des soirées, le juillet donnera le ton à ce festival d’exception, où je fêterai, le août, sur scène, mes trente ans de duo avec l’incontournable guitariste de ces soirées, Pascal Polidori. Il n’y aura que quatre soirées, mais quatre soirées à ne pas rater.
Difficile pourtant de jouer de la musique de chambre en extérieur ?
C’est pourquoi nous avons fait le choix d’investir sur une société spécialisée dans la sonorisation et qui sera présente durant tous les concerts. Cette société est capable de livrer un son et une acoustique en plein air comparables à ceux d’une salle de concert. C’était indispensable et nous avons fait cet effort.
Le côté musique a été préservé, qu’en sera-t-il du côté exposition, gastronomie et dégustation ?
Nous avons apporté quelques retouches notamment au niveau des repas d’avant concert qui seront remplacés par des paniers pique-nique. Covid oblige, les dégustations d’après-concert ne pourront se dérouler. En lieu et place le « Syndicat des Coteaux varois en Provence » offrira une bouteille de vin pour tout abonnement aux quatre concerts et sa « maison » sera le lieu d’une exposition de peinture de Michel Dufresne. Enfin l’accueil du public se déroulera à la Maison des Coteaux Varois.