Les Ollivier... Une famille qui a marqué son époque
Domicilié au numéro 13 de la grand rue (actuelle rue Portalis), Jean-Baptiste Ollivier, ex-intendant militaire, marié au Beausset en 1793, fut secrétaire communal de 1800 à 1817 et maître d’école de 1802 à 1830. Mais il fut surtout l’ascendant direct de deux personnages de dimension nationale qui, tour à tour, auront marqué l’histoire. Son fils, Démosthène, qui passa sa jeunesse au Beausset avant de devenir conspirateur impénitent, d’abord Carbonaro sous la Restauration, puis comploteur sous le règne de Louis-Philippe. Ce « Républicain avancé » comme on disait fut exilé après le coup d’État de Louis Napoléon du 2 décembre 1851. Avant cela, proche ami de Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur du gouvernement provisoire de 1848, il avait été élu député des Bouches-du-Rhône.
Un destin flamboyant
C’est cependant son fils Émile, petit fils de Jean-Baptiste donc, qui a connu le destin le plus flamboyant. Avocat à Paris, membre de l’Académie Française, ce républicain sincère était éloigné de tout sectarisme. Après la Révolution de 1848, sur proposition de Lamartine membre du gouvernement provisoire, il fut envoyé à Marseille en tant que commissaire de la République pour les Bouchesdu-Rhône et le Var.
Construction du gouvernement
Le 2 janvier 1870, sans renier ses convictions et alors que la guerre contre la Prusse pointait à l’horizon Émile Ollivier, homme de concorde et de conciliation, accepta de l’Empereur Napoléon III la charge de conduire le gouvernement. Il cumula sa fonction avec celle de ministre de la justice et des cultes. Après avoir autorisé le droit de grève, c’est à ce poste prestigieux qu’il eut le pénible devoir, devant l’assemblée nationale réunie, de lire la déclaration de guerre à la Prusse. Par son ascendance donc Émile Ollivier se rattache directement au Beausset où, enfant, il venait visiter son grand-père Jean-Baptiste dans la demeure qu’on peut encore admirer de nos jours au N° 13 de la rue Portalis. Mort le 20 août 1913 à l’âge de 88 ans l’illustre personnage repose au château de la Moutte à Saint-Tropez acquis par sa famille en 1860.