Le monde de la nuit fait du bruit à Paris pour sa survie
Fermées depuis le début de la crise sanitaire et au bord de la ruine au moment où elles devraient faire le plein de vacanciers, les discothèques appellent à rallumer sans plus attendre la flamme de la vie nocturne. « La moitié des clubs vont disparaître », soit environ 800 discothèques, si une réouverture n’est décrétée qu’en septembre et «30 à 40%, maintenant », prévient Matthieu Lebrun, porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, venu protester, hier, avec quelque 200 autres professionnels à proximité du ministère de la
Santé, au centre de Paris. Les professionnels tablaient sur une réouverture le 10 juillet. Ils avaient été soutenus en ce sens par une centaine de députés. Mais mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que les discothèques resteraient fermées « pour raisons sanitaires », faisant référence au cas de la Suisse où un cas dans une discothèque avait « conduit au confinement de 300 personnes, avec des risques de diffusion communautaire ». Tous les professionnels interrogés sur place se sont dits « choqués » par une
Fête de la Musique « les uns sur les autres », la multiplication des soirées privées sans respect des gestes barrières et des concerts rassemblant des milliers de personnes non masquées, comme samedi à Nice. En attendant une date de réouverture, les assurances, le loyer (jusqu’à 15 000 euros par mois), les alarmes incendie, la maintenance des caisses enregistreuses, la climatisation, la location des navettes, courent toujours, soulignent les professionnels qui demandent le droit au chômage partiel pour les directeurs de clubs.