Avre pour le respect de l’enfant invitée par l’Elysée
A la demande du chef de l’Etat, l’association varoise pour le respect de l’enfant, sise à La Garde, retenue par le Préfet, assistera à la cérémonie de la fête nationale du 14 juillet à Paris
É « couter, être écouté, respecter, être respecté, la vie au fil du partage et de l’échange... Sur les murs de la salle d’attente du siège gardéen de l’association varoise pour le respect de l’enfant (Avre), la lecture des mots apaisent les premiers maux des enfants, des adolescents, et des adultes en difficulté qui en franchissent la porte. Ils s’inscrivent en toutes lettres sur les murs d’une salle d’attente spontanément décorée avec soin par des familles bénévoles. Ils sont déjà le reflet de la mission de l’équipe de Avre : celle d’informer, de soutenir, d’aider des jeunes et adultes « vivants un mode relationnel fondé sur la violence et l’agressivité ». Telles sont les fondations d’une équipe composée de psychologues professionnels, et d’une thérapeute familiale, épaulée par une assistante de direction, « le pilier » de la structure.
La reconnaissance
L’association met un point d’honneur à travailler dans la pluridisciplinarité et à tisser des liens. Vingt-huit ans plus tard, ce lieu d’écoute et de soutien auprès d’un public fragilisé mesure le chemin parcouru.
Avec humilité. La même qui guidera les pas de la présidente, le Dr Christine Ripoll ce 14 juillet jusqu’à la capitale. Invitée par le chef de l’État à assister à la cérémonie de la fête nationale, la représentante de l’association a été retenue par le préfet du Var sur la liste sélective des associations varoises mises à l’honneur.
Cette invitation symbolise « une reconnaissance du travail. » Un travail au quotidien accompli depuis avril 1992, date de l’ouverture à La Garde de l’association. « Nous avons créé cette association dans le cadre de la loi de 1989. C’était une loi qui favorisait les initiatives pour venir travailler en complémentarité avec les grosses structures qui existaient déjà en matière de protection de l’enfance », explique Marie Bruneau, membre fondateur, psychologue et directrice de la structure. « Au départ, l’équipe composée de psychologues et d’une assistance sociale, avions pour mission de prévenir et de lutter contre les problématiques de la maltraitance. Et ce, auprès d’un public quel que soit l’âge. « C’est une grande richesse, et nous remercions pour cela les institutions qui nous ont fait confiance, insiste cette psychologue. Ils ne nous ont pas contraints ni au niveau de l’âge, ni au niveau du secteur géographique .» Soutenue dès l’origine par le Département qui a la compétence de la protection de l’enfance, avant d’être rejoint par d’autres partenaires la structure ne cesse,
(1), au fil des ans, d’élargir son champs d’intervention auprès du public.
L’association assure des missions de la protection de l’enfance pour la maltraitance, les femmes victimes, les enfants exposés aux violences conjugales, les souffrances psychiques des 1525 ans, l’aide à la parentalité et tout ce qui est de droit commun comme notamment le viol. Ecoute, soutien, prise en charge, orientation, et accompagnement social et conseils : telles sont les actions menées par l’équipe de psychologues. « Depuis des années, nous avons 60 % du public qui est orienté par des professionnels (travailleurs sociaux, secteur public, associatif, libéral, Éducation nationale) et 40 % qui vient de lui-même », commente Marie Bruneau. Une démarche qui reste encore difficile pour les familles.
Le partenariat
« Pour moi et toute l’équipe, la notion essentielle est le partenariat. En matière de maltraitance et de violence, on ne peut le faire tout seul, commente Marie Bruneau. Nous sommes tous complémentaires les uns des autres. » Même si l’équipe s’est beaucoup formée au niveau juridique, au fil des années, « nous avons besoin des avocats, des juristes, de la police, des magistrats... », insiste la directrice. Même si on n’est pas du même avis, il est important de respecter la parole de l’autre, la compétence de l’autre, et d’essayer d’analyser où sont les désaccords. » D’où l’intérêt de mettre en place un groupe de travail conjuguant les énergies et les compétences de professionnels (lire par ailleurs). Des liens resserrés entre eux face à une maltraitance, notamment des enfants, qui malheureusement, est bien loin d’être à la marge. Et d’autant plus à l’heure des réseaux sociaux qui sont malheureusement bien trop souvent le reflet d’une violence sociétale. « Heureusement que la loi protège. On considère que les enfants aujourd’hui sont
victimes lorsqu’ils sont exposés aux violences familiales ou conjugales. C’est un traumatisme gravissime », confie cette psychologue. En 2019, sur les 441 mineurs en danger repérés par l’association, 93 ont été victimes de maltraitance, et 133 étaient en situation de risque. La prévention reste un des volets d’action avec la lutte contre les mauvais traitements en lien avec les associations et les institutions et des actions d’information et de sensibilisation sur l’interdit de la violence envers l’enfant. 1. Le Département, les villes de Toulon, Hyères, La Crau et La Garde, la Région, la Métropole Toulon Provence Méditerranée, l’Agence régionale de santé, l’État, l’agglomération Provence verte.