UN -JUILLET INÉDIT
Macron renoue avec la tradition Son plan pour sauver l’emploi Le masque bientôt de rigueur
C’est un juillet un peu particulier. » Emmanuel Macron a rangé le masque arboré place de la Concorde. Mais la crise du coronavirus reste omniprésente, lors de sa première interview télévisée de juillet. Risque épidémique, relance économique, urgence écologique... Léa Salamé et Gilles Bouleau ne manquaient pas de questions pour le président de la République, à jours du terme de son mandat, dans « un moment dont nous devons mesurer la gravité ». Mea culpa sur la forme, cap général maintenu sur le fond. Voici résumé cet échange «enmêmetemps» qui a joué les prolongations ( minutes, contre prévues). Sur la méthode, Emmanuel Macron entend « l’hostilité », voire « la détestation » envers lui. Il admet n’être « pas parvenu » à rétablir la confiance dans un pays enclin au doute, guère aidé par « le chaos et le grand fracas du monde ». À ce propos, le chef de l’État rend hommage « à Nice et aux familles de victimes », quatre ans après l’attentat qui fit morts. Côté épidémie, « nous n’en sommes pas débarrassés », rappelle-t-il, exhortant chacun à la prudence. Lui-même ne prendrait pas d’hydroxychloroquine en cas de symptômes, faute de « traitement stabilisé » – même s’il prend soin de ménager le très populaire Pr Raoult, « un très grand scientifique ». Mais c’est sur le plan de relance économique qu’il était le plus attendu. Car, pour qui en douterait encore, « la priorité de la rentrée, c’est l’emploi ».