Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Economie : jeunes en péril

-

Chômage massif

« Nous allons avoir des plans sociaux, ils ont commencé. Et nous allons avoir une augmentati­on massive du chômage », prévient Emmanuel Macron, brossant une perspectiv­e vertigineu­se : 800 000 à un million d’emplois perdus. « Il faut donc soutenir l’activité et soutenir les salariés. » La doctrine du « quoiqu’il en coûte » évoquée en mars se poursuit, « à un niveau inégalé dans le monde. On peut être fier de la France, parfois ! », insiste son pilote.

Efforts partagés

Consentir une baisse de salaire temporaire pour éviter d’être licencié ? Emmanuel Macron défend ce principe de la modération salariale.

Sous conditions. «Çanedoit pas être du chantage, mais du dialogue social. » En contrepart­ie, le salarié doit bénéficier d’un intéressem­ent en cas d’embellie. Par ailleurs, « cela doit s’accompagne­r d’une modération des dividendes. Si le salarié fait des efforts, l’actionnair­e doit en faire aussi ». Pour l’État, le plan de soutien à l’emploi se traduit par une enveloppe de 30 milliards d’euros.

Jeunes : son plan

700 000 jeunes sur un marché de l’emploi sinistré d’ici à la fin de l’année. Face à cette « priorité », Emmanuel Macron dégaine plusieurs mécanismes incitatifs. Il prévoit « un dispositif exceptionn­el d’exonératio­n de charges pour les jeunes, jusqu’à 1,6 SMIC. On va créer 300 000 projets de contrats d’insertion. On va créer aussi un formidable accélérate­ur sur le service civique, avec 100 000 contrats de plus dans les six mois qui viennent. Et on va permettre aux jeunes de compléter leur formation, en ouvrant 200 000 places dans des formations qualifiant­es supérieure­s ».

Les retraites

« Ce n’est ni maintenant, ni les calendes grecques » : l’interviewé valide ce résumé de Gilles Bouleau, à propos du calendrier de la réforme des retraites. Il refuse d’y renoncer, mais confirme « qu’elle ne peut pas se faire comme elle était emmanchée » .Retour à la table des négociatio­ns, dès vendredi. « Jean Castex va réunir les partenaire­s sociaux pour tout mettre sur la table – tout ! – et donner un calendrier partagé. »

Les impôts

« On ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts », rassure le chef de l’État. Cela concerne aussi l’impôt sur la fortune – « On ne revient pas sur l’ISF ». En revanche, il se déclare prêt à « décaler un peu, pour les plus fortunés d’entre nous, la suppressio­n de la taxe d’habitation. Parce qu’on est à un moment exceptionn­el, que c’est légitime et que c’est, au fond, du bon sens ».

 ?? (Photos Luc Nobout et Christophe Petit Tesson/Maxppp) ?? Entouré de son épouse et du Premier ministre, Jean Castex, le président de la République a pris place dans la tribune d’honneur, place de la Concorde, pour le traditionn­el défilé militaire, réduit cette année en raison de la crise sanitaire, qui a mis en avant les personnels soignants.
(Photos Luc Nobout et Christophe Petit Tesson/Maxppp) Entouré de son épouse et du Premier ministre, Jean Castex, le président de la République a pris place dans la tribune d’honneur, place de la Concorde, pour le traditionn­el défilé militaire, réduit cette année en raison de la crise sanitaire, qui a mis en avant les personnels soignants.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France