Le port du masque obligatoire en lieu clos
Nouvelle vague
« Nous sommes sortis du premier pic », rappelle le chef de l’État, saluant la mobilisation de « tout le pays ». Et maintenant ? « Nous avons des incertitudes », reconnaît-il. Sans s’aventurer dans les débats entre scientifiques sur l’imminence d’une seconde vague, il évoque ces «paysoùçarepart très fort », « les indices d’une remontée » chez certains voisins. En France, « il y a des signes que ça se réaccélère (...), que ça repart quand même un peu. Face à cela, nous devons prévenir et nous préparer ». Après les ratés de la première vague, la France sera-t-elle prête le cas échéant ? « Oui, nous serons prêts. Les stocks et approvisionnements sont sécurisés. Tout ce que nous avons appris, modélisé, nous a permis de nous organiser. »
Reconfinement
C’est la hantise des Français et l’ultime recours du gouvernement. Le confinement, « décision la plus radicale, la plus dure » ,aétéun « révélateur d’inégalités. Je ne veux pas de cela à nouveau pour le pays », martèle Emmanuel Macron. En cas de nouvelle vague, il préconise « d’isoler le plus localement et le plus vite possible. La clé, c’est d’être en vigilance partout dans le pays. » Le chef de l’État en appelle à chacun : « Nous sommes les acteurs de la lutte contre le virus. Si nous ne voulons pas de nouvelle vague, cela dépend de nous ».
Masque de rigueur
Indices d’une reprise de l’épidémie d’un côté, relâchement général de l’autre. Face à ces « faiblesses », Emmanuel
Macron rappelle que « la meilleure prévention, ce sont les gestes barrières contre le virus : le masque, se tenir à distance et le gel hydroalcoolique ». « Mettez des masques ! », exhortet-il, tout en demandant au gouvernement « que l’on passe une étape. Je souhaite que dans les prochaines semaines, on rende obligatoire le masque dans tous les lieux publics clos. » Cette mesure pourrait entrer en vigueur le 1er août. Annonce aussitôt saluée par Christian Estrosi. Le maire de Nice plaidait en ce sens, et appelle à élargir cette obligation «aux rassemblements en extérieur ».
Rentrée scolaire
« Nous avons beaucoup appris », concède Emmanuel Macron, à propos de la gestion des élèves. « Nous nous sommes mis en capacité d’avoir une rentrée des classes quasi normale. S’il y avait une accélération pendant le mois d’août, nous serions amenés à revoir cette rentrée. Ce n’est pas ce que je souhaite. » D’ici là, « on a un défi : aller chercher les élèves qui ont le plus souffert du confinement ».
Quête du vaccin
Les Américains, premiers servis en cas de vaccin contre le Covid-19 ? Cette déclaration du directeur de Sanofi avait fait polémique. Alors, la France serait-elle prioritaire ? « Elle sera servie parmi les premiers pays, nuance le chef de l’État. Je ne vais pas faire avec les groupes français ce que je ne veux pas que les autres fassent avec leurs propres groupes ! » Emmanuel Macron loue le « programme d’accès mondial au vaccin », impulsé par la France et bâti avec l’OMS. A contrario, il juge « absurde de faire du nationalisme sanitaire ».