« Douce France, que tu es belle en bleu, blanc et rouge »
Crise sanitaire oblige, hier, le traditionnel défilé toulonnais a été remplacé par une cérémonie place d’Armes. Le maire, le préfet maritime et le préfet Var ont salué l’engagement des militaires
Pas de défilé sur l’avenue de la République mais une présentation statique des unités militaires sur la place d’Armes. Hier à Toulon, le 14-Juillet a dû se réinventer en raison de la crise sanitaire. La population massée derrière les barrières, les autorités civiles et militaires, les porte-drapeaux et le monde patriotique qui avaient pris place dans les tribunes, ont partagé cet esprit d’union nationale avec la musique des équipages de la Flotte. Ils ont fait corps avec ces femmes et ces hommes de la Défense engagés en opérations en Méditerranée et sur les océans du globe.
Revue des troupes et décorations
Après le salut au drapeau en présence du préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, et du maire Hubert Falco, le préfet maritime de la Méditerranée, le vice-amiral d’escadre Laurent Isnard, a passé en revue les troupes, avant de procéder à la remise de décorations à sept récipiendaires. Sous un soleil de plomb, la cérémonie était retransmise en direct sur les réseaux sociaux et le site de la ville. Elle a mis à l’honneur les personnels d’active : ceux du Pôle École Méditerranée de Saint-Mandrier, un détachement des marins embarqués à bord des unités de combat de la Force d’action navale « au rythme opérationnel particulièrement élevé » et représentée par la frégate anti-aérienne JeanBart, la Gendarmerie maritime de la Méditerranée, le Service de santé des armées et la préparation militaire supérieure de l’aire toulonnaise. « Le sens de notre devise Liberté, Egalité, Fraternité a pris tout son poids pendant la crise », a rappelé le maire,
Hubert Falco. Le principe d’égalité s’est également illustré dans la formidable prise en charge des patients par les services de santé. Certes, ils ont été parfois malmenés, mais personne n’a été laissé au bord de la route. » L’engagement du service de santé des armées et de la gendarmerie maritime a été salué par le préfet maritime. Tout comme celui des personnels du ministère des Armées. « Ils ont mis un point d’honneur à entretenir, et soutenir nos unités de combat (avions, frégates, sous-marins) déployés ou se préparant à l’être en opérations .», a souligné le vice-amiral d’escadre.
« La relève est là »
Celui-ci pas manqué de souligner le lien intergénérationnel. « La relève est là. Elle s’inspire de l’exemple et des actions conduites par nos aînés. Ils nous ont tracés le chemin et montré à quel point il était important de nous mobiliser pour défendre notre fière et belle France. Il était impérieux pour nous tous collectivement de défendre nos valeurs, de les enrichir et de les conforter », a-t-il commenté. Un lien intergénérationnel qui vient, aussi, renforcer celui « indéfectible qui lie la Marine nationale à la ville, et à la Métropole toulonnaise ». Une fête nationale sans défilé ni bal, mais « responsable », a rappelé le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine. « Elle est imprégnée par ce qui fut vécu au premier semestre. À l’épidémie, la société française a résisté avec imagination, discipline et solidarité, le tout nuancé par cet esprit quelques fois goguenard et souvent contestataire qui est une des dimensions du tempérament national. Le pays a su se choisir des héros dans les deux orthographes du terme et leur rendre des hommages sincères, spontanés, et émouvants. »
Le message du préfet aux élus
Dans cette crise sanitaire qui n’est pas terminée, le représentant de l’Etat s’est projeté dans l’avenir. « En pleine phase du renouvellement, les élus du Var ont manifesté un engagement réfléchi et cohérent. Puisse face aux épreuves qui s’annoncent, cet état d’esprit perdurer. Les mauvais jours finiront si nous le voulons .» Le maire a insisté sur combien « nous ne devons pas renoncer, par un besoin naturel de sécurité, au principe même de liberté. Il faut trouver un équilibre permettant de protéger la population tout en préservant les libertés fondamentales. Ce sera le défi de la décennie à venir...(...) La France doit rester, comme elle l’est depuis 1789, un emblème de la Liberté au-delà de nos frontières. Douce France, que tu es belle, en bleu, blanc et rouge »aconclu Hubert Falco.