On connaît la chanson
LA VOIX DU SUCCÈS
De Nisha Ganatra. Avec Dakota Johnson, Tracee Ellis Ross, Kelvin Harrison Jr. Durée : h . Genre : comédie dramatique.
Notre avis
En réalisant Late Night, porté par Emma Thompson et Mindy Kaling, Nisha Ganatra faisait preuve de tact pour dépeindre à travers la comédie, un rapport féroce puis complice entre deux femmes de génération différente. En réunissant Dakota Johnson (révélée par 50 nuances de Grey )et Tracy Ellis Ross, son nouveau long-métrage s’inscrit dans la lignée. Changement de décor toutefois puisque le monde de l’humour et de la télévision laisse place à l’univers musical. Si en dépit de quelques facilités, le rapport des deux dames, calqué sur celui du Diable s’habille en Prada est plutôt bien dépeint, cette Voix du succès se perd lorsque la trentenaire décide en partie de voler de ses propres ailes et tombe sous le charme d’un jeune chanteur. Dès lors les poncifs s’accumulent et la réalisatrice peine à faire exister la complexité de la vie de Maggie qui jongle avec ses différentes activités. Peu de quiproquos, des situations et des discours convenus et un rebondissement final empêchent d’adhérer à cette success-stor y fleur bleue… A noter toutefois, la présence du trop rare Bill Pullman, inspiré en père aimant et fan de rock. De quoi conclure sur une note positive…
L’histoire
Après cinq ans de mariage, Ben (Arnaud Ducret) est toujours aussi éperdument amoureux. Jusqu’au jour où il découvre en public que sa femme le trompe. Humilié, plaqué et lâché par ses proches, il peine à remonter la pente jusqu’au moment où il retrouve Patrick (FrançoisXavier Demaison) un de ses anciens amis, qui lui propose d’emménager dans sa grande demeure. Bientôt rejoints par d’autres divorcés, les fêtards quarantenaires ébauchent les premières règles du Divorce Club…
Notre avis
Récompensé par le Grand Prix au festival de l’Alpe d’Huez, Michaël Youn séduit avec cette comédie haute en couleur qui aborde la question épineuse du divorce. Mais attention… l’heure n’est pas à la lamentation. Le mot d’ordre du Club est de s’amuser, de multiplier les rencontres fortuites et de faire la teuf pour oublier le chagrin. Séduit puis agacé par cette atmosphère fun mais in fine désuète, le dépressif Ben, va se démener pour essayer de tirer un trait sur le passé en espérant se reconstruire. Entre galères, nouvel amour naissant et les frasques des autres membres, la tâche est plus compliquée que prévu. Dans ce rôle taillé sur mesure, Arnaud Ducret ne ménage pas ses efforts et livre un véritable show. Il joue aussi de sa grande carrure pour faire apparaître sa sensibilité. Autour de lui, François-Xavier Demaison, se démène comme un petit diable et tient les rênes de ce Divorce club dont font également partie Audrey Fleurot et Michaël Youn… même si ce dernier, concentré sur la réalisation, est plus en retrait. Tourné sous le soleil marseillais, le film, sans appeler à devenir un classique – l’ancien présentateur du Morning live aurait pu se passer de quelques invraisemblances et se laisser aller davantage vers la folie et une étude plus approfondie de la psyché des quadras – est suffisamment bien conçu pour divertir et offre quelques tranches de rires sincères, en compagnie d’un groupe attachant, qu’on a immédiatement envie de retrouver après la projection.