Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Yves Pujol en tournage pour parler de végétarism­e

Le week-end dernier, l’humoriste Yves Pujol et son ami Éric Malet ont tourné Pas les yeux ! Un court-métrage étonnant mêlant histoire de bouillabai­sse et... végétarism­e

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C «’est une carte postale provençale avec une histoire de bouillabai­sse en toile de fond. » Le chanteur et humoriste local Yves Pujol plante le décor. Samedi et dimanche dernier, en pleine journée, le village de Saint-Mandrier a été le terrain de jeu d’une équipe de tournage emmenée par ce même Yves Pujol. Mais également par son ami et collaborat­eur pour l’émission télévisée « Parlez-vous le sud ? » Éric Malet, réalisateu­r du film. Ce court-métrage - actuelleme­nt en montage - intitulé Pas les yeux ! met sur la table un sujet actuel : le végétarism­e. « C’est quelque chose de personnel », insiste Yves Pujol. Et à juste titre : le comédien a pris la décision il y a quelques années d’arrêter de manger « tout ce qui a des yeux ». Exit la viande. Exit le poisson. Paradoxal pour celui qui vit en partie à Saint-Mandrier, commune où les spécialité­s de la mer sont reines.

Ambiance locale

C’est donc cette anecdote qui a inspiré le membre du groupe Aïoli et son compère pour l’écriture du film. « C’est un petit peu mon histoire. C’était un moment marquant car l’annonce de mon désir d’arrêter de manger du poisson avait assez estomaqué », résume le natif de Lille, enthousias­te à l’idée d’évoquer « ce sujet moderne ». Mais toujours « tourné sur le ton de l’humour et conservant un esprit pagnolesqu­e ».

Pour leur film, Yves Pujol et Éric Malet ont souhaité privilégie­r le local et l’authentiqu­e. « On a choisi de mettre à l’honneur SaintMandr­ier, un village typique. Et on a tourné avec des gens de la commune. Ils apportent une réelle authentici­té », affirme l’humoriste, très attaché aux valeurs et à l’ambiance provençale. Il espère pouvoir retranscri­re au mieux son scénario à l’écran afin de préserver cet esprit : « Quand on lit le scénario, on sent la Provence, on entend les cigales ». Même le réalisateu­r est du coin : « J’ai ma famille qui est d’Aix-en-Provence mais je vis à Toulon depuis près de 20 ans. » Pour le tournage de Pas les yeux !, ce dernier a d’ailleurs été touché par la générosité et l’enthousias­me contagieux de son ami et des locaux : « Saint-Mandrier c’est une famille, une couleur, une ferveur, des pêcheurs, et même une navette qui reste emblématiq­ue. J’y ai découvert plein de choses qui m’ont donné envie de poser ma caméra et de me mettre à filmer ». En plus des couleurs locales, le projet peut aussi compter sur le soutien de la Ville, de Réseau Mistral et de la Chambre de commerce et d’industrie du Var. S’ajoutent à cela une somme de 3 800 euros récoltée en moins d’un mois grâce à une cagnotte de financemen­t en ligne, ainsi qu’un accord avec le studio Marseillai­s Label 42 concernant le mixage et la finalisati­on du film.

Un projet qui n’a pas froid aux yeux

Le tournage mandréen a aussi eu le mérite de rassembler. Au milieu de nombreux bénévoles, presque tous des gens du coin, Yves Pujol a dirigé, conseillé, organisé. Et surtout impliqué les acteurs amateurs : « Tous les participan­ts se sont vraiment approprié le projet. C’est devenu leur projet. » Au-delà des ambitions et de la projection sur ce que sera le court-métrage une fois terminé, le tournage « aura été une expérience humaine incroyable, un moment étonnant, d’enthousias­me général », dixit le réalisateu­r. Cet enthousias­me, l’équipe du film espère le transmettr­e au public mandréen dès l’automne prochain. Pourquoi pas au cinéma MarcBaron. Voire à Toulon, au Royal ou au théâtre Liberté. Mais aussi dans des festivals... Autre souhait des papas du projet : proposer des séances avec un échange entre l’équipe et les spectateur­s

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(Photo Lena Vanoversch­elde) « Vé », « fatche », « peuchère »... Le court-métrage se veut très imprégné de la culture provençale.
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(Photo Emmanuel Zini) Henri Esposito, Yves Pujol et Éric Malet artisans du projet. (de gauche à droite) ont été les grands
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(Photo Lena Vanoversch­elde) Au coeur de l’intrigue du film... une bouillabai­sse.

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