Le marathon aura bien lieu le 26 septembre
Alors que les marathoniens s’affûtent, l’organisation a préparé un plan sanitaire sur mesure. Le 26 septembre, la course pourra se dérouler presque normalement malgré les contraintes
Malgré son parcours de pleine nature, Samuel Bonaudo, organisateur du marathon de la Provence verte, a été contraint de tout repenser pour que les épreuves soient maintenues. À moins d’un mois de la deuxième édition, tout semble être calé pour que l’épreuve se déroule dans de bonnes conditions.
Dans quel état d’esprit êtes-vous à moins d’un mois de l’épreuve ?
Ce sera une édition un peu particulière. On a pris la décision de maintenir. À ce jour, on sait que la situation peut évoluer très vite. Nous avons préparé tout un dispositif sanitaire par rapport à la Covid. On a fait une charte de bonne conduite qui devra être lue et signée avant le marathon. Nous avons fait un plan spécifique.
Quelles seront ces règles ?
Déjà, il n’y aura pas d’inscription sur place. Les dossiers devront être complets avant la veille de la course. Ça facilitera le flux dans le village marathon. On va aménager le site pour que les stands de chaque épreuve soient espacés. Le masque sera obligatoire. Pour le départ, on va aménager la zone. Je ne suis pas pour les vagues. C’est inutile, parce que ceux qui attendent sont regroupés derrière des barrières. Nous allons matérialiser trois zones de m². Le chronomètre sera déclenché au moment de passer la ligne. Au moins, ils ne seront pas pénalisés, ni les uns sur les autres. Le masque ne sera enlevé qu’après avoir franchi la ligne de départ.
Et sur la course ?
On donnera des gobelets à chaque coureur. Ils seront remplis par les bénévoles sur les ravitaillements. Nous n’aurons pas de ravitaillement solide sur tout le parcours (bananes, pommes, raisins secs…). En contrepartie, nous allons offrir à chaque coureur une ceinture pour qu’ils accrochent leur gobelet et leur ravitaillement personnel. À chaque arrivée ou relais, on leur donnera un sac avec de quoi se restaurer pour que personne ne stationne devant les tables. Nous avons aussi du enlever le repas de clôture.
La course Marseille-Cassis étudiait la possibilité d’organiser trois courses la même journée pour que moins de monde se croise…
Leur réflexion est pertinente. Mais nous n’avons pas les mêmes problématiques. Nous avons plusieurs types de course à gérer : marathon, relais, run and bike et semi-marathon. On n’est pas dans la même catégorie car la foule est éclatée.
Le Tour de France va partir dans quelques jours. Cela vous donnet-il de l’espoir et vous conforte dans la décision d’avoir maintenu l’épreuve ?
Je disais au printemps, si le Tour se fait, nous pourrons aussi faire notre course. Mais il n’y a rien de logique. On aura des milliers de personnes sur la promenade des Anglais avec coureurs et d’autres milliers sur le bord de la route. Le maire de Nice a annulé toutes ses courses à pied jusqu’à la fin de l’année, mais le Tour se maintient. Quand on voit le Puy du Fou aussi… On ne peut pas se comparer à ça, on n’est pas dans le même monde.
Depuis le confinement, quelles tendances avez-vous pu observer chez les coureurs ?
Des courses se tiennent depuis un mois. On a gardé % des inscrits avec quelques nouveaux. On attend un boom en septembre, puisque les gens vont attendre le dernier moment pour s’inscrire. Nous pensons avoir un beau taux de remplissage, car des courses comme le marathon de Paris, Lyon ou Marseille, ont été annulées. Les gens qui s’y étaient préparés vont chercher à courir. On peut bénéficier de ces annulations. Aujourd’hui, on est à inscrits. Je pense qu’on peut facilement doubler ce nombre.
Avez-vous pensé à repousser une nouvelle fois ?
Si une nouvelle annulation doit se faire, on passera directement à mai . Les inscriptions pourront être reportées comme le veut la législation. Les gens comprennent la situation. Ils y sont sensibles.
Cette année, vous avez décidé de miser sur les entreprises avec le relais à . Est-ce qu’elles répondent présent ?
Pas mal d’équipes sont inscrites. Avec l’agglomération de la Provence verte, nous voulons inciter chaque commune à aligner une équipe de cinq sur le relais ( élus et/ou employés et habitants). Ça valorise le territoire et crée une dynamique entre les communes.
Vous semblez optimiste
Oui bien sûr ! Il ne devrait pas y avoir de soucis sur la course. Mais il nous reste les lourdeurs administratives à gérer. On est motivés, nos partenaires sont derrière nous, l’agglomération aussi. Ça va être une belle édition, peut-être pas autant qu’on aimerait. On va tout faire pour que les coureurs profitent de l’épreuve et du parcours. Une fois que les coureurs seront partis, le parcours est superbe. On limite l’avant et l’après-course, même si on veut une course la plus festive possible.