Le plan blanc réactivé
Les départements du Var et des Alpes-Maritimes sont désormais en zone rouge, en termes de circulation du coronavirus. Une évolution péjorative non dénuée de conséquences. Sur un plan sanitaire déjà, avec « la réactivation du plan blanc dans tous les hôpitaux des deux départements » ,aannoncé, hier, Romain Alexandre, délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) Paca. Rappelons que ce dispositif qui permet de mieux organiser et renforcer l’accueil et les soins portés aux malades en cas de menace sanitaire, avait été déclenché une première fois le 14 mars dernier, 48 heures avant la mise en place du confinement.
Pas de déprogrammation des activités non urgentes
Parmi les principales mesures de ce plan d’actions, une déprogrammation des activités non urgentes afin de libérer un maximum de lits. Le 9 juillet dernier, face au recul de l’épidémie, et alors que des voix de plus en plus nombreuses s’élevaient pour dénoncer les conséquences dramatiques de ce plan d’action sur la prise en charge des autres malades que ceux du coronavirus, le plan blanc était levé. À partir d’aujourd’hui, il est donc à nouveau actif. Mais avec une nuance de taille. «Au contraire du précédent plan blanc, il n’est pas prévu de déprogrammation des activités non urgentes, rassure Romain Alexandre. Il s’agit avec la mise en place de ce plan de permettre aux hôpitaux de prendre les mesures d’adaptation nécessaires des capacités d’accueil ».
« Nous avons les moyens de rebondir et faire face »
Comprenez « en cas d’afflux de malades », une situation qui n’est heureusement pas (encore) à l’ordre du jour, même si certains voyants sont repassés au rouge : « Entre le 15 et le 20 juin, on enregistrait à peine un à deux cas positifs par jour, détaille le délégué départemental. On pouvait penser que c’était fini. Et puis, à partir de fin juillet début août, le nombre de nouveaux cas positifs a commencé à augmenter de façon sensible. On a connu un premier rebond avec 30 cas positifs par jour la semaine du 4 juillet, suivi d’une accélération. » Le délégué de l’ARS n’exclut pas de lien entre cette progression et la multiplication des tests de dépistage. Sa conclusion reste pour autant rassurante : « Cette progression continue des cas positifs peut être maîtrisée si on respecte les consignes. Rien n’est perdu. Nous avons les moyens de rebondir et faire face. »