Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, TOULON - ÉTOILE FC) Fréjus/Saint-Raphaël en costaud

- ANTHONY DESCOURS

Drôle d’ambiance pour ce derby entre frères ennemis de N2. Non seulement la rencontre est disputée à huis clos, mais la pluie s’est invitée pour la première fois depuis des semaines sur Toulon. La pelouse de Bon Rencontre est donc assez grasse au coup d’envoi, et ce sont les Étoilistes, supérieurs dans la dimension athlétique, qui rentrent le mieux dans la partie. C’est logiquemen­t le joueur le plus en vue qui va faire la différence d’entrée. En l’occurrence l’hyper véloce Keita qui, en « un contre un » face à Etcheverri­a côté gauche, arrive à se créer un petit espace pour expédier un centre fort au second poteau où surgit Jamrozik pour ouvrir le score (0-1, 11e). Un but d’école. Et un vrai coup de massue pour des Azur et Or empruntés collective­ment. De derrière, Leleu sonne la révolte avec une percée plein axe mal conclue (20e), puis c’est Etcheverri­a qui profite d’un oubli défensif de Keita pour armer une demi-volée contrée in extremis (22e). Le Sporting essaye de pousser mais les déplacemen­ts offensifs ne sont pas assez coordonnés. Tout juste peut-on noter un bel enchaîneme­nt de Delgado : contrôle de la poitrine et reprise de volée qui, déviée, échoue au pied du poteau de Lume (27e). Au milieu de terrain, l’excellent Konte abat un travail considérab­le pour les hommes de Jean-Guy Wallemme qui, bien en place, gèrent les affaires courantes. Seul léger bémol, le fait de ne pas pousser certains contres un peu plus loin, à l’image de l’infernal Keita ou de Jamrozik, mais l’absence d’un vrai avant-centre se fait sentir.

Dans un match comme celuilà, les phases arrêtées peuvent être utiles, et Ranieri expédie sur l’équerre de Lume un coup franc excentré (36e). C’est la plus grosse opportunit­é d’un match agréable mais vraiment de début de saison, avec beaucoup de déchet technique, surtout du côté toulonnais.

Le Sporting sans inspiratio­n...

À la reprise et comme attendu, les hommes du tandem Alfano-Masmoudi jouent plus haut et acculent les Étoilistes. Toutefois, Dumas, Delvigne et compagnie tiennent bon, notamment sur jeu direct ou sur corner. En contre, c’est l’omniprésen­t Konte qui casse les lignes par ses courses tout en puissance, mais fait souvent le mauvais choix et ne trouve pas assez le généreux Bekhechi en pointe.

Les coaches pianotent sur leur banc avec les entrées rapides d’Ouchmid et Dogo. Le Sporting passe à deux attaquants axiaux, Ranieri décalant sur un côté. Et Wallemme répond avec l’apport de Niang en pointe pour exploiter les espaces. Il y a du KO dans l’air, car les deux équipes se livrent mais sans inquiéter les gardiens. Fréjus/St-Raphaël fait parler sa maîtrise collective avec un Orinel toujours aussi précieux dans les phases de conservati­on. Et sur une inspiratio­n géniale de son stratège Dumas, centre trop fort pour Niang qui ne peut conclure (70e). La partie baisse en intensité au fil du temps. Les Toulonnais sont volontaire­s mais aussi sans génie en l’absence de Nagui Hamidi. Du coup, l’Etoile tiendra le choc jusqu’au bout et sans vraiment trembler. En costaud. Victoire méritée.

 ?? (Photo DR/Geoffrey Bardoz) ?? Ranieri, qui a touché du bois, et les Toulonnais ne sont pas parvenus à déborder plus réalistes et maîtres du milieu de terrain hier.
(Photo DR/Geoffrey Bardoz) Ranieri, qui a touché du bois, et les Toulonnais ne sont pas parvenus à déborder plus réalistes et maîtres du milieu de terrain hier.
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