De ses passions, Fernand Martinez en fait des romans
Ingénieur de formation, ayant travaillé aux CNIM et à DCN Toulon, Fernand Martinez est aussi passionné de motos, de musique, d’écriture... Il vient d’ailleurs de publier son deuxième ouvrage
On peut le rencontrer le dimanche matin à l’église Saint-Jean Baptiste de Berthe où, à l’heure de la messe, il joue de la guitare au sein de la chorale des Voix de Berthe. On peut également le voir en train de... réparer le portail de la paroisse, qu’il rejoint sur son scooter de grosse cylindrée. Aussi à l’aise avec un tournevis qu’avec un instrument de musique ou un stylo, Fernand Martinez, 73 ans, ingénieur en retraite, vient de publier ses deux premiers livres (l’un est autobiographique, l’autre est un roman (1)). Et il prépare la sortie d’une fiction située à La Seyne, où il sera question d’une ancienne base sousmarine nazie... Entretien.
Du Maroc à La Seyne, quel est votre parcours ?
Je suis né au Maroc où mon père travaillait dans les mines de phosphate de Khouribga. Arrivée en France en , notre famille a passé deux ans à Marseille avant de venir se fixer définitivement à La Seyne en . Scolarisé au lycée Beaussier, j’ai obtenu un brevet de technicien électrotechnique en , puis un BTS. Et après une préparation sérieuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), j’ai obtenu un diplôme d’ingénieur à l’école d’ingénieur du CESI de Lyon-Écully en .
Et professionnellement ?
Je suis rentré aux CNIM en avec mon brevet de technicien comme ouvrier au service contrôle. Après mon BTS et mon diplôme d’ingénieur, j’ai quitté les
CNIM et j’ai été embauché en tant qu’ingénieur à DCN Toulon où je suis resté jusqu’à ma retraite en .
Vous êtes musicien de longue date, à quand remonte votre formation ?
Dans ma jeunesse, j’ai fréquenté assidûment le groupe folklorique provençal de la Souco, dirigé par le prêtre de Mar-Vivo, le père Jean Comte. J’ai reçu une première formation musicale de chant choral grâce à Mlle Toumsin, professeur de musique au lycée Beaussier, ainsi qu’une formation de danse provençale grâce à Mlle Tarditti. J’y ai rencontré, entre autres, ma future épouse, Catherine Martinez, présidente de l’Association varoise d’insertion par l’emploi (AVIE qui gère le restaurant d’insertion Le Petit Prince et l’association Femme dans la cité), et de fidèles amis que je fréquente toujours depuis cinquante ans.
L’écriture, c’est un loisir venu avec la retraite ?
Non, j’écris depuis très longtemps. Je me souviens qu’à l’école, lorsque nous devions rédiger une dissertation sur une doublepage, il m’en fallait toujours trois ou quatre ! Et les enseignants disaient que j’écrivais des « romans »... Souvent, le soir, je rédigeais des idées sur un calepin. En fait, j’ai toujours écrit à mes heures perdues, et c’est ainsi que j’ai rédigé mes deux premiers livres. Mais je ne les ai fait éditer que très récemment, après avoir eu un accord avec les Presses du Midi.
Le premier roman est autobiographique ?
Oui, dans Mes années teen en mob, paru en décembre , je conte la vie et les péripéties vécues avec mon ami Jean-Jacques, en découvrant la liberté acquise par l’usage des cyclomoteurs. Je dois dire que je suis passionné de motos, j’en ai eu plus de trente ! Avec mon ami, sur nos cyclomoteurs et du haut de nos quinze ans, nous avons parcouru tout le Var et avons même fait le voyage jusqu’à Lourdes, ce qui est un exploit avec des machines d’occasion de cm. Cinquante ans plus tard, je me déplace toujours en deux roues, scooter de forte cylindrée en remplacement des grosses motos, devenues un peu trop lourdes pour mon âge !
Quid des deuxième et troisième ouvrages ?
Les naufragés du Galoubet, sorti récemment, décrit l’aventure d’une famille dont le voilier, destiné à faire le tour du monde, se retourne dans l’océan Pacifique (lire ci-contre, Ndlr). Le prochain roman, qui sortira dans quelques semaines, se déroule à La Seyne, autour d’une ancienne base sous-marine nazie située dans les profondeurs du cap Sicié...
Dans mon premier roman, je raconte comment à ans, avec un ami, nous avons parcouru tout le Var en cyclomoteur”
En dehors de l’écriture, quelles sont vos activités de retraité ?
Fidèle à ma passion pour la musique, après neuf ans de conservatoire dans la classe de flûte traversière de David Dreyfus, je suis rentré à l’ensemble philharmonique de La Seynoise comme flûtiste puis comme percussionniste. J’ai fini par opter pour le petit ensemble de guitares. Je joue aussi du galoubettambourin, depuis aux tambourinaires de Magali, à Toulon. Et je chante dans les trois chorales que mon épouse dirige à La Seyne et à Toulon. Sinon, je pêche la dorade dans la rade de Toulon, du bord ou en 1. Mes années teen en mob et Les naufragés du Galoubet sont édités aux Presses du Midi (19 euros).