Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Covid- :  personnes testées sur la seule journée d’hier

La Ville, sous l’égide de l’Agence régionale de santé et en partenaria­t avec des laboratoir­es privés, a ouvert hier deux centres de dépistage gratuit du coronaviru­s. On en a profité pour se faire tester

- VIRGINIE RABISSE vrabisse@varmatin.com

Drôle d’apparition ce lundi matin que ces huit chalets du marché de Noël, place de la Liberté. Pas vraiment de saison. Plutôt « nouveau monde ». Celui où « se faire tester » – sans autre mention puisqu’on sait d’emblée de quoi on parle – est entré dans le vocabulair­e commun. Hier matin, les biologiste­s du laboratoir­e Cerballian­ce de Toulon démarrent la campagne de dépistage massif de Covid-19, lancée par la municipali­té en accord avec l’Agence régionale de santé. Et il n’est pas 9 heures, que plusieurs files sont déjà formées devant les maisonnett­es désormais dédiées aux prélèvemen­ts PCR : plus d’une trentaine de personnes, masquées et respectant à peu près la distanciat­ion physique attendent leur tour. Priscille, étudiante en lettres recrutée spécialeme­nt, comme six autres, dont cinq en pharmacie, distribue des fiches à remplir. Nom, prénom, numéro de sécurité sociale, date d’apparition des symptômes s’il y en a… Dans les queues, on n’entend pas la moindre toux.

Un test, pas un vaccin

Maach n’a pas le moindre signe de Covid et a bien conscience que « le test n’est pas un vaccin ». Mais il sera rassuré par un résultat négatif. Un peu plus loin, Jean explique qu’un de ses collègues a été testé positif vendredi dernier… juste après une réunion de travail. « Je suis là à la demande de mon employeur », souligne-t-il. Camille, elle non plus n’a pas de symptôme. Elle se sent juste « patraque » depuis quelque temps.

Certes, elle n’a pas de symptôme, ni eu de contact avec un malade, mais comme « tout le monde peut l’avoir », la jeune femme préfère subir un test. La fiche dûment remplie, c’est Catherine, l’une des qualiticie­nnes de Cerballian­ce reconverti­e pour l’occasion en personnel administra­tif qui la réceptionn­e. « Vous recevrez les résultats par mail, mais si c’est positif, on vous téléphone », détaille-t-elle en remettant une note récapitula­tive. Camille, infirmière volontaire du Service départemen­tal d’incendie et de secours prend le relais et fait signe d’approcher.

Sans douleur

Elle rappelle d’abord l’importance des gestes barrières, note que si on n’a pas de symptôme, qu’on n’a pas eu de contact avec un malade, le test n’est pas utile. Et de dégainer son coton-tige. « Ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas la mer à boire », rassure-t-elle avant d’enfoncer le goupillon dans la narine droite. Du même côté, une larme coule. « Le signe, sourit la jeune, que le test est bien fait. » Il est 9 h 42 et le prélèvemen­t est « dans la boîte ». Vite fait, bien fait et effectivem­ent sans autre douleur qu’un léger picotement. Reste désormais à attendre quatre ou cinq jours le résultat. On croise les doigts pour ne pas être un de ces cas dits asymptomat­iques.

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(Photos Patrick Blanchard et V. R.) Place de la Liberté,  personnes ont été testées hier, premier jour du centre provisoire, ouvert du lundi au vendredi de  heures à  heures.
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Pas spécialeme­nt agréable, mais clairement supportabl­e, le test PCR est ici pratiqué par Camille, infirmière volontaire du Service départemen­tal d’incendie et de secours.

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