La quête du confort en priorité
Plus d’espace, de la verdure, les acquéreurs veulent de l’air ! Leurs nouvelles aspirations boostent le marché immobilier
C’est un fait, le déconfinement a sonné le glas d’une période complexe pour l’immobilier. « Petit entrepreneur niçois, j’étais dubitatif concernant l’avenir de mes 25 années de travail et mes 52 salariés », avoue Benjamin Mondou, résident du groupe Century 21 Lafage Transactions et à la tête de 8 agences immobilières sur la Côte d’Azur. « Le 11 mai nous avons constaté avec étonnement une action inverse à celle à laquelle nous nous étions préparés. Au lieu d’un marché stagnant, sur l’attente, le public a ressenti une telle libération au déconfinement que l’investissement s’est grandement relancé. Depuis la pente est ascendante. »
Changement de vie
Si les demandes se sont accentuées localement comme nationalement, c’est la nature des biens qui a modifié quelque peu le marché. «Lalogique de déconfinement veut que tout le monde se dirige vers l’extérieur », explique Benjamin. On veut légitimement plus d’espace, de verdure, de l’air ! La volonté de passer d’un appartement à une maison devient commune, c’est un changement de vie partagé par de nombreux acquéreurs. C’est évidemment le cas des locaux mais aussi et surtout de nombreux parisiens, prêts à sacrifier l’effervescence de la capitale et bien souvent leurs salaires, pour privilégier une nouvelle qualité de vie. Le confort est devenu la référence, la vérité absolue. En fonction des budgets et des projets de vie, les beaux appartements avec grandes terrasses ou jardins sont très demandés, tout comme des villas situées dans un environnement naturel et calme.
Un marché stable
« Au coeur de ces mutations les prix restent cohérents, expose Benjamin. Sur un marché endémique comme le nôtre, on ne peut pas prévoir ce qui va se passer dans 6 mois ou 1 an. Néanmoins les taux d’intérêt sont au plus bas ; les organismes bancaires jouent le jeu pour faire fonctionner ce mécanisme de relance, ainsi forcément les investisseurs ont la possibilité d’aller au bout de leurs projets. Il y a une volonté générale de jouir de la vie, de bénéficier d’un environnement sain et protégé. L’habitat est ainsi naturellement au coeur de cette mutation. Depuis le mois de juillet notre clientèle étrangère, que l’on connaît bien, refait surface. Les investisseurs internationaux étaient impatients de réinvestir la Côte, cette fois en résidence secondaire majoritairement. J’ai cet exemple de clients qui avaient l’habitude de partir en Grèce depuis 12 ans, et qui ont décidé de réinvestir cette année sur une résidence secondaire ici. Je pense qu’il y a un engouement à consommer français et bien sûr Azuréen. Nous avons la chance d’avoir un territoire unique, empreint d’histoire, de culture, d’art, que le monde entier nous envie ! »