Collobrières fait contre mauvaise fortune bon coeur
Après l’annulation des Fêtes de la châtaigne programmées sur trois dimanches d’octobre et qui ont accueilli l’an dernier plus de 30 000 visiteurs, le village prend la nouvelle avec philosophie...
O «n s’en doutait. C’est logique. C’est décevant, mais on avait pris les devants. » Mercredi matin, dans les rues de Collobrières, l’annonce de l’annulation de la 37e édition des Fêtes de la châtaigne programmée les dimanches 11, 18 et 25 octobre n’a surpris personne ou presque. Le célèbre rendez-vous ne passera pas entre les gouttes. Malgré les nombreux efforts de la municipalité pour tenter de trouver un compromis entre règles sanitaires et fête populaire. Décision a finalement été prise d’interdire aux milliers de visiteurs habitués du rendez-vous ou à ceux qui ne le connaissent pas encore, de venir s’agglutiner sur le boulodrome et dans les quelques rues de la « capitale des Maures ». Du côté de la Confiserie Azuréenne qui a fait de la châtaigne son produit star, on tente de s’adapter. « On essaye de travailler différemment. On va monter un stand durant tout le mois d’octobre pour désengorger le magasin avec des promos sur la crème de marrons et les marrons glacés, explique la directrice Marie-Laure Cayol. Ça durera tout le mois au lieu des trois dimanches de fête. Il y aura des glaces comme on le fait actuellement le week-end où il y a beaucoup de monde au village. Ce ne sera pas la même ambiance, on est un peu déçu, mais on veut que les gens qui viendront aient encore l’impression que ce sont les fêtes. »
Un retour à l’ancienne ?
Un moindre mal qui ne compensera pas les pertes générées par l’annulation, « mais on fait avec, poursuit-elle. Trois dimanches c’est important pour nous. Les employés sont contents, ils touchent des primes, mais c’est aussi important pour les clients, l’usine, conclut-elle avant de rappeler que « le musée restera ouvert ». À quelques dizaines de mètres, au bar de la mairie plein comme un oeuf lors des fêtes, on fait contre mauvaise fortune bon coeur. « Ça va être un manque à gagner c’est sûr, mais dans tous les cas, une jauge avait été programmée, sur réservation, avec un sens de circulation, souligne la patronne. On sait qu’on va travailler quand même, les gens vont venir. Nous, on ne va pas prendre d’extra, on aura moins de casse, les gens seront plus réceptifs. Je pense qu’on ne perdra pas énorme. Cet été on a plus travaillé sans les bals », reconnait-elle. Si pour le moment rien n’a encore été décidé en mairie concernant l’installation ou non, de quelques producteurs locaux (voir ci-contre), les commerçants savent que le village ne sera pas déserté en ce mois où la châtaigne est reine. «Les gens ont envie de consommer... Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de fête qu’il n’y a pas de châtaignes. Elles sont là, les commerçants seront là aussi. Il faut rester positif, prendre le bon côté. On travaillera différemment, mais avec moins de stress, on s’occupera mieux des clients. » Même son de cloche chez le