Var-Matin (La Seyne / Sanary)

LGBT, première « Marche des fiertés », ce samedi

- CATHERINE PONTONE

Après Marseille et Nice, Toulon aura, aussi, ce samedi en fin de journée, « sa » « Marche des Fiertés », également appelée « Gay Pride ». Cette première édition toulonnais­e est portée par un collectif « Fiertés Toulon ». Lequel fédère plusieurs associatio­ns : Aides, Les Ouvreurs, Over the Rainbow, Le Planning Familial Varois, Rando’s Provence, SOS homophobie, Trans-mission Var. Cet évènement débutera par un rassemblem­ent, dès 17 heures, place de La Liberté aux couleurs des drapeaux arc-en-ciel avant la grande marche à 18 heures jusqu’à la place de L’Equerre. Il donnera non seulement de la lisibilité à la communauté LGBTQI+ (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenre­s, queer, intersexes et + pour tous les autres) mais mettra, aussi, en lumière l’action de bénévoles qui sont à leur écoute, les soutiennen­t dans la défense de leurs droits. Tous militent contre les préjugés, les discrimina­tions et actes haineux face à l’orientatio­n sexuelle et l’identité de genre et de sexe de la communauté LGBT. « Même si les regards sur les familles homosexuel­les commencent à changer, il y a encore du travail », rappelle Caroline Perriat, coordinatr­ice de l’antenne de Toulon de la délégation PACA de SOS homophobie. L’associatio­n toulonnais­e qui intervient dans les collèges et les lycées, confronte, ainsi, les élèves aux idées reçues. « Ce n’est pas la personne homosexuel­le qui a un problème, mais la personne homophobe », sensibilis­e Caroline Perriat.

Parcours du combattant

Ceux et celles appelés à prendre la parole, ce samedi, place de La Liberté, ne manqueront pas de le rappeler. « Cette année, nous avons eu une avancée avec la loi sur la procréatio­n assistée (PMA). Mais sur les personnes trans, on aimerait des lois qui soient appliquées pour le changement d’identité de genre. Lorsque ces personnes, nées dans le mauvais corps, mais bien dans leur tête, entreprenn­ent des démarches administra­tives, elles sont confrontée­s à un parcours du combattant. L’administra­tion leur refuse d’accéder à un prénom ou à un changement d’identité », témoigne la coordinatr­ice de SOS Homophobie Toulon.

De la place de La Liberté à L’Equerre

A partir de 18 heures, le public sera invité à se joindre à la « Marche des Fiertés » pour rejoindre la place de l’Equerre où les échanges se poursuivro­nt en terrasse de trois établissem­ents, partenaire­s de l’édition. Cette marche s’inscrit dans les temps forts de cette semaine du festival Le Liberté + In & Out autour de films,

(1) spectacles, rencontres et débats, abordant les thèmes d’égalité, de sexualités et de la représenta­tion des diversités. La Scène nationale de Toulon et l’associatio­n Les Ouvreurs en coopératio­n avec ses partenaire­s partagent l’envie « de

(1) défendre des valeurs communes, le respect de l’autre dans ses différence­s et la lutte contre les discrimina­tions quelles qu’elles soient. » « La Marche des Fiertés » naîtra ainsi à Toulon, cinquante ans après la première Gay Pride à New-York née après les émeutes de la nuit du 27 juin 1969 au Stonewall Inn. Pour dire non à la LGBTphobie, aux préjugés, et oui aux différence­s dans une société bienveilla­nte. 1. Le Liberté + In & Out a été réalisé en coopératio­n avec la Dilcrah, l’associatio­n Les Ouvreurs, le Collectif Fiertés Toulon, le Planning familial varois, Le Royal, le Port des créateurs, Le Maz à Toulon, et le Six n’étoiles à Six-Fours-Les-Plages. Le festival se déroule jusqu’au dimanche 27 septembre.

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(Photo D.R) Le collectif « Fiertés Toulon», à l’initiative de cette première édition qui s’inscrit comme un des temps forts cette semaine du Festival Le Liberté + In&Out.

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