Biélorussie : des canons à eau contre les manifestants
L’enquête sur des procurations frauduleuses à Marseille presque terminée
Après neuf nouvelles gardes à vue, l’enquête sur des procurations douteuses établies pour les élections municipales dans les e et e secteurs de Marseille «esten voie d’achèvement », a annoncé, hier, la procureure de Marseille. Mardi, de nouvelles perquisitions avaient été menées et neuf personnes, « dont certaines avaient déjà été entendues » dans ce dossier, avaient été placées en garde à vue et confrontées, a détaillé la procureure Dominique Laurens dans un communiqué. Parmi elles se trouvaient l’ex-maire LR des e et e arrondissements (e secteur) Yves Moraine, le maire LR des e et e arrondissements (e secteur) Julien Ravier, ainsi que le directeur d’un EHPAD, selon une source proche du dossier, confirmant des informations du quotidien La Provence. Mercredi soir, tous avaient été remis en liberté, a précisé le parquet. Pour autant cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de poursuites, la procureure précisant que « l’enquête est en voie d’achèvement et sera transmise par le service de police judiciaire au Parquet de Marseille qui procédera à un examen approfondi de ce dossier pour déterminer les suites à y apporter sur le plan judiciaire ». Cette enquête, portant sur de possibles « manoeuvres frauduleuses » et « faux et usages de faux », avait été ouverte après que France et l’hebdomadaire Marianne eurent révélé des « procurations simplifiées » proposées notamment par une élue LR ainsi que par une colistière de Martine Vassal, la candidate des Républicains pour la ville, dans le e secteur.
Arrestations et canons à eau : la police bélarusse a dispersé, hier, une manifestation de l’opposition à Minsk contre la prestation de serment inattendue du président bélarusse Alexandre Loukachenko, confronté à un mouvement de contestation historique. Des Etats européens ont dénoncé l’obstination de Loukachenko, Berlin déclarant « ne pas le reconnaître », faute de « légitimité démocratique ». Jusqu’à 5 000 personnes ont défilé dans la soirée contre le chef d’Etat sur l’avenue des Vainqueurs, dans le centre de la capitale bélarusse. Des canons à eau sont ensuite entrés en action et des policiers antiémeutes encagoulés ont procédé à des dizaines d’arrestations. Au moins deux personnes ont été blessées par des coups de matraque, selon des témoins. Du gaz lacrymogène a également été utilisé. L’ONG de défense des droits humains Viasna a recensé au moins 33 interpellations. De nombreux protestataires portaient de fausses couronnes en carton sur la tête, dans une allusion à la prestation de serment du président Loukachenko.
Une investiture non reconnue
« Nous ne t’avons pas choisi ! », « Tu n’as pas pris tes fonctions, tu es juste devenu complètement sénile ! », pouvait-on lire sur des affiches portées par des protestataires. Fait exceptionnel, la cérémonie d’investiture d’Alexandre Loukachenko n’a été annoncée hier, qu’une fois terminée, par l’agence de presse d’Etat Belta puis la présidence. Dans la matinée, le cortège présidentiel avait défilé à toute vitesse sur l’artère principale de Minsk, fermée au public, et les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre autour de la présidence. « Cette prétendue investiture est évidemment une farce », a dénoncé Svetlana Tikhanovskaïa, la principale rivale de Loukachenko, qui s’est exilée en Lituanie et qui a une nouvelle fois revendiqué sa victoire à la présidentielle d’août. Le gouvernement allemand a quant à lui jugé que «lesecret » entourant la cérémonie d’investiture était « révélateur » des faiblesses du régime et que faute de «légitimité démocratique », Berlin ne reconnaissait pas la réélection de Loukachenko. Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, a aussi affirmé ne pas reconnaître la réélection de Loukachenko. Le chef de la diplomatie lituanienne, Linas Linkevicius a raillé « une investiture frauduleuse », tandis que le porte-parole de la diplomatie lettone a soutenu qu’elle ne faisait qu’aggraver la crise politique en cours. Pour l’opposition, cette cérémonie, qui devait avoir lieu légalement avant le 9 octobre, a été organisée en catimini de crainte d’une nouvelle grande manifestation.