Mercedes ose “l’up-sizing” avec son SUV compact GLB
Raisonnable sur plan mécanique, le nouveau SUV compact allemand brouille les pistes avec un véhicule en rupture de style par rapport au reste du marché. Il propose surtout 7 vraies places au confort royal !
Quoi de neuf ?
En dépit de sa réputation de rigueur toute germanique fermement ancrée, la marque à l’Étoile s’offre avec ce GLB une nette incongruité stylistique. Fier leader mondial des constructeurs premium (en termes de ventes), Mercedes se permet de surfer à contre-courant de la tendance : le ras -de-marée des SUV coupés. Il faut dire que Benz proposait déjà la plus large gamme de SUV du marché. Alors, ici, on sort carrément des sentiers battus. Voilà un tout-terrain massif, quoiqu’encore compact (L : 4,63 m), judicieusement intercalé entre le GLA (4,41 m) et le GLC (4,65 m). Si l’on s’attarde sur son profil, on remarque l’empreinte assumée de son ancêtre, le Classe G, d’ailleurs toujours au catalogue mais remis au goût du jour. Cela se traduit surtout par des porte-à-faux très courts à l’avant comme à l’arrière. Et des lignes d’une verticalité… « vertigineuse ». Pour faire avaler en douceur la pilule du 4x4 sauvage, les designers ont bien pris soin de lisser les entournures du pachyderme. Résultat, ça fonctionne bien : le regard accroche, l’oeil se focalise sur la découpe atypique de la custode située entre portes et ailes arrière. Laquelle laisse entrevoir une 3e rangée de sièges, jusqu’ici inédite à bord d’un Mercedes compact.
À bord
Tout a été pensé sur le GLB pour optimiser confort et habitabilité. Ça se voit et surtout se ressent. Au niveau de la garde au toit d’abord, pour les épaules et les coudes aussi ! La 3e rangée de sièges est livrée de série en France. Elle est composée de deux sièges individuels. Ces derniers permettent d’accueillir réellement des passagers de 1,70 m. Quant à ceux placés derrière le conducteur, ils jouiront d’un espace aux jambes digne des taxis londoniens (presqu’1 mètre !). On ne refera pas l’argumentaire de l’interface d’infodivertissement en réalité augmentée MBUX, son corollaire d’ambiances lumineuses et de sièges massant Energizing coach ou sa commande vocale « Hey Mercedes » qui plaît toujours autant aux nouveaux adèptes de la flèche d’argent. Mais ce qui frappe surtout aujourd’hui, c’est le grand écart entre la finition très moyenne de l’ancienne Classe A et celle, remarquable (!), constatée sur ce GLB, certes présenté ici en finition haute AMG Line. Notons, enfin, l’arrivée de poignées dans les contre-portes avant et sur la planche de bord, de forme cylindrique en alu brossé.
Au volant
Ce GLB a décidément plus d’un tour dans son sac. À commencer sous son capot. Car outre une gamme Diesel de 150 à 190 ch et essence de 163 à 306 ch, le petit 4-cylindres turbo en ligne essence de 224 ch de notre essai nous a faits fort bonne impression. On ne s’attendait franchement à autant d’agrément ! Et pas besoin d’atteindre les 3 000 tours/mn pour avoir du répondant. En mode « sport », et à condition de laisser franchement s’exprimer ses soupapes, ce SUV — à vocation pourtant purement familiale — offre même un joli son rocailleux ! Son terrain de prédilection restera toutefois l’autoroute et ses cousines. Là, de zéro à… 130 km/h, on vous met au défi de sentir les passages de rapports (jusqu’à 8) de la boîte robotisée à double embrayage. Tant ils sont lissés mais parfaitement étagés. Malgré ses presque 1 700 kg, ce Mercedes est un modèle de souplesse. Sa conso reste relativement contenue, sans jamais dépasser les 10 litres (mixte). Car n’oublions pas qu’il s’agit d’un véritable 4x4 (transmission 4MATIC). Bien pratique pour les balades en montagne. En toutes circonstances, le confort prime. L’amortissement a été réglé en ce sens. Au point qu’à la moindre bosse avalée, on a l’impression d’avoir un Bibendum géant chaché sous chaque essieu ! Un effet ouaté qui incite clairement à une conduite tranquille.