Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un bistrot de pays pour faire revivre Riboux

Attendu depuis de très nombreuses années, le restaurant a accueilli hier ses premiers clients. De quoi donner le sourire à Suzanne Arnaud et un second souffle à son cher village

- LORIS BIONDI lbiondi@nicematin.fr

Soulagé. Voilà l’état d’esprit qui animait hier le village de Riboux grâce à son nouveau restaurant. Soulagé de pouvoir enfin retrouver un lieu de conviviali­té, chose qui avait disparu ces dernières années, en même temps que la fermeture des restaurant­s, dans l’une des plus petites communes du Var, qui ne compte qu’une cinquantai­ne d’administré­s.

Redynamise­r le village

Situé au pied de la SainteBaum­e, l’endroit est idyllique pour les marcheurs, vététistes ou simples visiteurs. Un emplacemen­t que le gérant, Philippe Marco, souhaite exploiter au maximum : « Je vais essayer souvent de privatiser le restaurant le week-end. On va essayer de faire des mariages, des événements... L’objectif est de dynamiser le village pour que les gens qui y viennent une fois veuillent revenir. »

Hier midi, il effectuait son premier service et quelques clients avaient déjà franchi la porte, curieux de découvrir ce nouvel espace de

plus de 200 m² qui peut accueillir quelque 300 personnes. Parmi eux, Virginie, habitante de Signes mais originaire de Riboux : « C’était essentiel car je pense que ça manquait depuis quelques années. » Et la cliente parle en connaissan­ce de cause :

« Ma tante a tenu le dernier restaurant ici, donc je suis très attachée à Riboux. C’était important d’être là aujourd’hui. C’est un peu la continuité. »

Faire travailler les producteur­s locaux

Si Philippe Marco avoue que « le premier service était plutôt tranquille », ce n’est qu’une mise en bouche avant ceux de ce week-end :

« Le carnet de réservatio­ns commence à bien se remplir, ça m’inquiète d’ailleurs. J’ai un peu la pression », sourit celui qui gère également un restaurant au Beausset. Patron de La

Grange, il a souhaité répondre à l’appel d’offres (quarante dossiers) lancé par la communauté d’agglomérat­ion Sud Sainte Baume pour se lancer un nouveau défi, mais également par motivation. Voire admiration : « J’adore Suzanne (Arnaud), on se connaît depuis longtemps. Et avec tout ce qu’elle a fait pour Riboux, j’ai pensé que c’était une bonne idée de candidater. » Dans son bistrot, les clients retrouvero­nt des plats à prix modéré, avec des menus compris entre 15 et 20 euros : « On a voulu reproduire ce que je faisais un peu dans mon autre établissem­ent. La viande, c’est moi qui la sélectionn­e avec un fournisseu­r que je connais depuis trente ans. Tout ce qui est accompagne­ment, ou dessert, c’est nous qui le cuisinons. On n’achète rien sous vide. » Enfin, dans son nouveau bijou, Phillippe Marco propose également une petite épicerie. Il a la forte volonté de collaborer avec les acteurs locaux : « On propose des produits de première nécessité. On veut également vendre des produits du terroir. Je vais laisser venir le fabricant de miel, le fabricant d’huile d’olive. Je veux que ce soit des producteur­s autour de Riboux, ce qui, je pense, est important, car tous les petits villages ont leur terroir. On va privilégie­r les produits fabriqués à 100 km à la ronde. Le vin, ça va être uniquement du vin de l’agglomérat­ion. » Tout est réuni pour que le Bistrot de Riboux rencontre un beau succès.

Ouvert du mercredi au dimanche de 8 h à 16 h. Les vendredis et samedis soir uniquement sur réservatio­n au 06.15.31.12.07.

 ??  ??
 ?? (Photos Dominique Leriche) ?? Parmi les premiers clients, Virginie, dont la tante avait tenu le dernier restaurant de Riboux.
(Photos Dominique Leriche) Parmi les premiers clients, Virginie, dont la tante avait tenu le dernier restaurant de Riboux.
 ??  ?? Le chef Marco à la manoeuvre !
Le chef Marco à la manoeuvre !
 ??  ?? Le cadre est chaleureux.
Le cadre est chaleureux.
 ??  ?? Au bistrot de pays, Véronique (à l’accueil et au service) et Philippe (en cuisine) entendent bien régaler les convives qu’ils attendent nombreux, et porter haut les couleurs du petit village.
Au bistrot de pays, Véronique (à l’accueil et au service) et Philippe (en cuisine) entendent bien régaler les convives qu’ils attendent nombreux, et porter haut les couleurs du petit village.
 ??  ?? Les gérants ont l’intention de développer une épicerie de produits de première nécessité et de produits du terroir.
Les gérants ont l’intention de développer une épicerie de produits de première nécessité et de produits du terroir.

Newspapers in French

Newspapers from France