Audits « alarmants » : Marc Vuillemot réagit
Après la présentation des deux audits - finances et ressources humaines - commandés par Nathalie Bicais et son équipe, Marc Vuillemot, aux manettes de la ville durant douze ans, livre sa réaction
Une situation financière « alarmante » et une « urgence à rétablir un fonctionnement normal » en matière de gestion des ressources humaines. Les conclusions des deux audits de la commune, rendus public vendredi matin (Var-matin d’hier), sont sévères pour l’équipe qui a été en responsabilité durant deux mandats. Pour autant, Marc Vuillemot – à qui nous avons demandé de réagir à ces expertises – ne se dit pas surpris et note que les auditeurs ont relevé « les efforts » réalisés ces dernières années.
Quel est votre regard sur l’audit financier ?
Les données budgétaires et financières de Grant Thornton confirment ce que nous savons déjà, par nos propres analyses, celle de la Chambre régionale des comptes, et celles réalisées annuellement par les services des finances publiques de l'État : la situation de la commune demeure extrêmement fragile, ce qui est d'autant moins un secret pour quiconque que nous avons, chaque année, tenu des réunions publiques pour exposer et discuter de la situation et son évolution avec nos concitoyens. Le cabinet d’audit ne peut toutefois pas masquer que la situation s'est améliorée au cours du mandat précédent : réduction de l'encours de la dette, augmentation de la capacité d’autofinancement, amélioration de la capacité de désendettement, baisse des dépenses de fonctionnement, accroissement des produits fiscaux. Je lui sais gré de son objectivité. Les efforts doivent être poursuivis. Je formule le voeu pour nos concitoyens que Nathalie Bicais s'empare de cette expertise s'ajoutant aux précédentes pour poursuivre le redressement des finances seynoises que nous avons entamé.
Comment recevez-vous les remarques des auditeurs qui évoquent « une certaine inertie voire un immobilisme face à la baisse annoncée des dotations de l’État » ?
Grant Thornton considère en effet que, malgré les difficultés, notre parti pris de maintien du « service public » et de la « politique sociale » a été une preuve « d'inertie », voire « d'immobilisme ». Je ne doute pas que les élus des gauches et de l'écologie seront vigilants pour que cette analyse ne constitue pas un prétexte à un frein de ces missions communales, qui sont autant de garanties pour que la promesse républicaine d'Égalité s'exerce dans la ville accueillant les plus pauvres des Varois. salue le savoir-faire et l'implication. Il est souhaitable aussi que les faiblesses relevées ne constituent pas, au même titre que la situation financière demeurant fragile, autant de prétextes ni à l'instauration d'une « culture de la performance » évoquée dans l'audit financier, telle que celle que l'on connaît dans le privé, ni au démantèlement ou à la sous-traitance (par voie de délégation de service public) de pans entiers des missions communales dont les Seynois, et notamment les plus vulnérables, ont plus que jamais besoin. En tout état de cause, nos concitoyens, comme les cadres et agents, ont besoin d'être rassurés par la maire quant à sa volonté de s'appuyer sur les ressources de nos fonctionnaires pour assurer la pérennité du service public communal.