Bruno Le Maire confirme à Hubert Falco le soutien de l’État à CNIM
Dans un courrier adressé hier à Hubert Falco, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire confirme au maire de Toulon et président de la Métropole « l’engagement total » de l’État auprès de CNIM. Le groupe, qui emploie 2 500 personnes, dont 1 200 à La Seyne, connaît en effet d’importantes difficultés financières depuis l’an dernier et, notamment, la défaillance d’un de ses partenaires anglais. En gage de son « plein soutien », le ministre rappelle que deux prêts du Fonds de développement économique et social (FDES) ont déjà été accordés à CNIM en mars dernier puis en avril, pour un montant total de 11,8 M€ .« L’État a également soutenu les liquidités de l’entreprise en accordant des reports de charges fiscales et sociales à hauteur de 21,5 M€ », pointe-t-il. Et d’évoquer aussi « près de 134 M€ de garanties et couvertures de l’État via Bpifrance assurance export » pour supporter l’activité du groupe.
Un nouveau soutien « si celui-ci s’avérait nécessaire »
« Au global, ces efforts considérables doivent permettre de couvrir les besoins de financement de l’entreprise au moins jusqu’en avril 2021, ce qui laisse le temps de conduire de manière sereine le processus d’adossement de la société », explique encore Bruno Le Maire. Celui-ci conclut en assurant que l’État n’entend pas lâcher ce fleuron de l’industrie française, quitte à remettre de l’argent sur la table en cas de besoin : « Nous saurons de nouveau apporter notre soutien à CNIM si celuici s’avérait nécessaire pour assurer la finalisation du processus d’adossement et la pérennité des activités. » Les offres fermes de nouveaux investisseurs sont attendues pour la fin de l’année 2020. Fondé en 1856, CNIM est un équipementier et ensemblier industriel français de dimension internationale qui intervient dans les domaines de l’environnement, la défense, l’énergie ou les hautes technologies, tels sa participation aux projets Iter ou Ariane. En 2019, son chiffre d’affaires était de 588 millions d’euros.