Making of
Au bout de la presqu’île, à deux pas des écoles, Bruno PasquierDevisgnes reçoit dans son cocon. Une maison à la vue imprenable sur le double tombolo. Des livres à profusion, en français et en anglais, traduisent son bilinguisme. Dans le jardin, des animaux et des silhouettes humaines en métal, certaines réminiscences du film Surviving Picasso dans lequel il a interprété le maître pendant six mois. Dans l’atelier, des poissons volants au plafond, des êtres et des avions en plastique, des tableaux de pins sur fond de golfe de Giens. Comme dans une joyeuse assemblée, des masques encerclent la pièce.
marché parce que ça marche toujours, on ne peut pas rater. » Une étincelle dans les yeux, Bruno conclut : « Tout ce que j’ai fait dans ma vie d’artiste m’a bien fait vivre alors que c’était l’essence de la simplicité. Mais ce n’est qu’à 70 ans que j’ai découvert l’impact de l’art. Quand tu vends aux riches, tu ignores le reste du monde. Or, on ne vend pas aux pauvres. Dans une expo guindée, qu’est-ce que je m’emmerde ! Alors qu’il est impossible de s’ennuyer avec le carton qui m’a donné une vieillesse fabuleuse. » 1. Le legs sera proposé à la commission qui décide de l’entrée ou non dans les collections « musée de France » pour la Banque. « Ses carnets de voyage ont déjà été labellisés, on s’attend à ce que ses oiseaux (34 planches) le soient aussi », confie François Carrassan, adjoint à la culture.