Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Castres convalesce­nt

C’est un drôle de match qui attend le RCT vendredi soir. Face à eux, les hommes de Collazo vont retrouver une équipe de Castres fortement touchée par la Covid-19 depuis le début de saison

- F. M.

Cinq semaines. Avant son déplacemen­t du week-end dernier, le Castres Olympique n’avait pas disputé la moindre rencontre depuis le 13 septembre et une défaite à domicile lors de la deuxième journée de Top 14, face au Stade Français. Déjà touché par la Covid-19 à l’époque, le club tarnais n’a cessé ensuite de s’enfoncer dans l’épidémie. À tel point, qu’à la veille de leur départ pour Leicester et un quart de finale de Challenge Cup, les hommes de Mauricio Reggiardo sont restés cloués au sol. Ce qui a poussé l’EPCR à donner

(1) une défaite sur tapis vert. Derrière, ce fut l’hécatombe. Au total, le CO a connu vingt-huit cas positifs, par vagues successive­s. En plus du forfait en coupe d’Europe, l’épidémie a entraîné le report de deux rencontres de Top 14 pour champion de France 2018.

Vingt-deux sur la feuille de match à La Rochelle

« Le virus a réussi à pénétrer dans notre bulle, mais pas question de se prendre pour des victimes. Si le virus est rentré, c’est que nous n’avons pas été au top », confiait le capitaine Mathieu Babillot à l’AFP la semaine passée. Résultat, ce sont des séances d’entraîneme­nt tronquées. Déjà, il y a les

tests quotidiens, l’attente des résultats, puis les retours au compte-gouttes des joueurs touchés et forcément amoindris. Samedi dernier, les Castrais sont donc partis dans l’inconnu à La Rochelle, avec seulement vingt-deux joueurs sur la feuille

de match, en l’absence d’un quatrième pilier valide. Les Castrais avaient la volonté de faire quelque chose à la Rochelle, mais ils ne luttaient pas à armes égales. Et cela s’est ressenti sur la pelouse de Marcel-Deflandre où les Tarnais ont vécu l’enfer, avec notamment

sept essais encaissés (62-3). En manque de rythme, les coéquipier­s de Rory Kockott ont subi la marée maritime tout au long des 80 minutes. Ils ont également vécu un calvaire en mêlée « les conditions de préparatio­n de ce match ne sont pas une excuse.

On est tombé sur plus fort que nous (...). Ce serait plus simple de dire que c’est la faute au Covid, au manque de compétitio­n. Mais je n’aime pas ça. C’est mon métier de faire relever la tête à l’équipe. Là, il faut préparer Toulon. On va bien réagir », confiait le manager Mauricio Reggiardo dans les colonnes de la Dépêche du midi, après la rencontre de samedi.

Treize retours cette semaine

Déjà tourné vers son déplacemen­t à Mayol, le technicien va pouvoir s’appuyer sur le retour de treize joueurs à l’entraîneme­nt cette semaine. De quoi redonner un peu de peps au groupe, même si forcément il y aura encore du déficit dans le rythme. Quoi qu’il en soit, les Castrais ne vont pas se déplacer en victime vendredi soir. « Prendre 60 points ça fait mal, mais ça peut aussi lancer et remobilise­r une équipe. On va faire face », prévenait de son côté le centre Thomas Combezou. Même si Christophe Urios n’est plus aux manettes, et malgré le départ de vieux briscards, cette équipe castraise conserve un fort caractère et voudra montrer un autre visage face au RCT. Lui aussi touché et vexé. Ça promet.

 ?? (Photo AFP/Xavier Leoty) ?? En manque de rythme et diminués, les Castrais ont explosé à La Rochelle pour leur retour à compétitio­n.
(Photo AFP/Xavier Leoty) En manque de rythme et diminués, les Castrais ont explosé à La Rochelle pour leur retour à compétitio­n.

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