Économie varoise : pertes comptées en milliards
Fonds de solidarité, indemnités de chômage partiel, prêts garantis par l’État. Le préfet du Var présente les mécanismes de soutien aux entreprises. Sauront-ils compenser les pertes ?
Le petit commerce a peur de mourir, purement et simplement, si le confinement se prolonge trop longtemps. Comme une réponse, l’État aligne les chiffres pharaoniques du soutien à l’économie. Cela sera-t-il suffisant ? Vendredi matin en préfecture, étaient présentés les grands axes du plan de relance devant les collectivités locales et principaux acteurs économiques du département. Pour « rappeler le soutien aux entreprises et échanger sur les difficultés rencontrées », a annoncé Evence Richard, le préfet du Var, à l’issue de la réunion qui s’est tenue à huis clos.
Emprunts garantis mais à rembourser
En chiffres, et selon l’État, « quasiment deux milliards » sont arrivés en soutien dans le Var depuis le début de l’année. Ce qui ne veut pas dire – et de loin – deux milliards d’aide directe. Les trois quarts (1,5 milliard) concernent les octrois par les banques de PGE (prêt garanti par l’État), qui sont des emprunts bancaires. Et qu’il faudra rembourser, même si l’État garantit le risque de défaillance. Toujours pour 2020, le fonds de solidarité pèse 130 millions d’euros, dans le Var – il permet de compenser une partie de la chute du chiffre d’affaires, avec un plafond à 10 000 euros. Près de 40 000 entreprises varoises en ont bénéficié. Une bénéficiaire sur 5 est un commerce ; une sur 7 est dans l’hôtellerie et restauration ; la même proportion relève du secteur du bâtiment. Guère étonnant que les piliers de l’économie varoise (tourisme, travaux publics) soient en première ligne. Ensuite, l’activité partielle, qui s’élève à 130 millions d’euros (indemnisation au titre du chômage partiel) ; sans compter les aides à la trésorerie des entreprises (par les services fiscaux) ; et la suspension de recouvrements de cotisations (par