Le terroriste avait une photo

Brahim A., 21 ans, avait dans l’un de ses téléphones une photo d’Abdoullakh Anzorov, le Russe tchétchène de 18 ans qui a décapité le professeur de Conflans et des photos relatives à Daesh

Le terroriste de la basilique NotreDame à Nice, qui a sauvagement assassiné deux fidèles, Nadine Devillers et Simone Barreto Silva et le sacristain Vincent Loquès, avait, avec lui, lors de l’attentat, une photo de l’assassin de Samuel Paty, cet enseignant en géographie de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, décapité à Éragny, dans le Val d’Oise, le 16 octobre dernier. Le cliché d’Abdoullakh Anzorov, un Russe tchétchène de 18 ans, tué par les forces de l’ordre, a été découvert dans l’un des téléphones retrouvé dans le sac à dos de l’assaillant.

« La France, pays de mécréants »

Brahim A. inspiré par le terrible geste d’Abdoullakh Anzorov ? Seulement inspiré ? Ou les deux hommes ont-ils pu être en relation d’une manière ou d’une autre ? À ce stade des investigations et selon le parquet national antiterroriste, « il n’a pas été déterminé de contacts opérationnels susceptibles d’avoir facilité le passage à l’acte » du

Tunisien, âgé de 21 ans et arrivé à Nice le 27 octobre en début de soirée. Une source policière précise également qu’aucun lien entre les deux hommes n’a pu être établi, pour le moment. L’exploitation des téléphones portables du terroriste de Nice a également permis de mettre en évidence la présence de photographies relatives à l’État islamique, ainsi qu’un message audio dans lequel il qualifiait la France de « pays de mécréants ». En quinze jours, les enquêteurs ont réussi à affiner le parcours de Brahim A, depuis son départ de Tunisie par bateau le 19 septembre, jusqu’à son entrée dans la basilique NotreDame, à 8 h 29 le 29 octobre. À Nice, la veille, dans un français approximatif, il s’était présenté dans un organisme municipal dans le quartier de la basilique, pour demander un logement social.