Où en est l’enquête ?
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé, hier, l’ouverture d’une information judiciaire pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et pour « tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste ». L’enquête de flagrance diligentée depuis le jour de l’attentat par le Pnat, confiée à la sous-direction antiterroriste, la Sdat, ainsi qu’à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a mobilisé enquêteurs de la police judiciaire, fonctionnaires du service central de la police technique et scientifique, fonctionnaires de la DGSI ainsi que plusieurs colonnes du RAID. Les investigations, en coopération avec les autorités judiciaires italiennes et tunisiennes, auxquelles ont été adressées sept décisions d’enquête européenne et une demande d’entraide pénale internationale, ont notamment permis « de préciser le périple de l’auteur présumé », indique le Pnat. Désormais, les juges d’instruction vont avoir la charge de détailler « le parcours » de Brahim A., préciser «sa personnalité » et vérifier « s’il a pu bénéficier de complicité ou d’un quelconque soutien dans son projet criminel ». Que ce soit en France, en Italie ou en Tunisie. Brahim A, neutralisé et grièvement blessé par huit tirs – sur – de la police municipale, n’a toujours pas été entendu par les enquêteurs. Hospitalisé jusqu’au novembre à Nice, après avoir été opéré à deux reprises, il a été transféré à l’hôpital Begin, dans le Val-de-Marne. « Il est en l’état inaudible et son pronostic vital reste engagé », révèle le parquet antiterroriste. Depuis le octobre, l’enquête a entraîné le placement en garde à vue de onze personnes. Elles ont été remises en liberté sans poursuite. Les deux premières étaient deux hommes qui ont été en contact avec Brahim A. à Nice. Trois autres étaient liées à son périple clandestin. Les six dernières personnes sont apparues dans l’environnement des cinq premiers interpellés.