À Grasse, le dentiste retraité condamné pour pédopornographie
Guy, un dentiste retraité de 77 ans, natif d'Alger, a comparu devant le tribunal judiciaire de Grasse. Poursuivi pour détention et diffusion d'images pornographiques présentant un mineur, il avait fait l'objet d'un signalement de la part de policiers Suisse (le 25 novembre 2018). Il avait même entretenu un dialogue sur une plateforme a contenu pornographique avec un policier infiltré sous un faux pseudonyme. Le sien en tout cas avait permis de remonter jusqu’à son adresse IP. Fringant et alerte, le senior a d'abord surpris les magistrats par son attitude un brin désinvolte. Puis au cours des débats le ton est monté, le président du tribunal paraissant visiblement agacé par les ricanements du prévenu.
Une attirance pour de grands ados
« Il semble que vous ne comprenez pas que vous avez un comportement pervers ! Pourquoi regardez-vous ce genre de photos et de vidéos ? » lui demande-t-il. « J'avais l'intention de me débarrasser de tout ça. Je regardais parce que ça… m'intéressait ! Cela correspondait à un manque que j'avais, des souvenirs anciens », affirmet-il. Se retrouvant veuf après 31 ans de mariage, il prétend ne plus avoir de libido des suites d'une longue maladie. Sans casier judiciaire, il vit entre Antibes et une maison familiale en Indreet-Loire. Il a des relations plutôt avec des hommes qui ont la soixantaine mais ne dédaigne pas observer «des jeunes adultes, des grands ados. » « Mais alors que pensez-vous de la situation de ces enfants que l’on met en scène ? », interroge le président. « C'est terrible pour ceux qui sont maltraités, sauf quand ce sont eux-mêmes qui s'exhibent sans que personne ne les oblige à le faire », répond Guy sans sourciller et toujours aussi à l'aise à la barre.
Des enfants martyrs
Pour le procureur de la République, les faits sont reconnus et il ajoute : « Mais ils sont d'une particulière gravité car ils cautionnent tous les abus et entretiennent le préjudice envers ces enfants martyrisés. » Il requiert un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et obligation de soins. Pour l’avocat de Guy, Me Nathalie Raye, « il s'agit d'un dossier désagréable qui fait ressortir une personnalité exubérante qui est en fait dans sa nature. Il veut faire jeune et a envie de le rester. » Le tribunal a condamné Guy à 16 mois de prison assorti d'un sursis probatoire de 2 ans, sans mandat de dépôt, obligation de soins, et inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).