Fonteneau : « Défendre crânement nos chances... »
Entre les problèmes liés à la Covid et le début de saison catastrophique de son équipe, le président agenais Jean-François Fonteneau est sur tous les fronts. Et il ne lâche rien… Quasiment obligé de virer ses entraîneurs, Laussucq et Vaquin, à l’issue d’une e journée marquée par une véritable déroute à Bordeaux (-), et dans l’attente de son nouveau staff, le président préside (il a récemment mis à l’écart trois joueurs) mais fait aussi l’équipe… Plutôt rassuré par la réaction de ses hommes le weekend dernier face à Lyon, Jean-François Fonteneau espère qu’ils vont prolonger leur effort face au RCT et peut-être ainsi parvenir à faire renaître l’espoir agenais. Mais la situation est à ce point compliquée en Armandie qu’il n’a aucune garantie sur la suite des événements.
La situation est très compliquée et vous êtes aujourd’hui au centre de tout...
Tout le monde est très occupé dans le contexte actuel. Et nous, effectivement, on a encore dû monter le curseur. C’est comme ça. Heureusement, j’ai des gens autour de moi. Je suis aussi assez proche historiquement de l’équipe et je connais bien les joueurs. À un moment, il faut prendre des décisions et faire des choix. Depuis la mise à pied des entraîneurs, je prends mes responsabilités…
Êtes-vous rassuré par la prestation face à Lyon ?
Je ne dis pas non plus que je n’ai aucun doute concernant l’engagement et la capacité des joueurs… La semaine a été particulière avant Lyon. Leur réaction était attendue et elle a été à la hauteur de nos espérances. En dehors, bien sûr, du résultat. Déjà, c’était bien de retrouver un état d’esprit et d’améliorer un peu la situation comptable. Pour le contenu, c’est encore autre chose, mais on est satisfait de l’engagement et de la volonté des joueurs. Ils ont été rendez-vous…
Le match face au RCT est-il déjà une première finale ?
On reçoit une équipe qui est plutôt pas mal en ce moment. D’une certaine façon, ce n’est pas vraiment notre championnat, mais on aura à coeur de tenir la dragée haute à cette belle équipe toulonnaise. Sachant qu’on est un peu fragilisé par des blessures. Tout le monde l’est, mais nous particulièrement. Quand les choses commencent à se déliter, tout est affecté. Et on va aussi avoir un jour et demi de moins de récupération, ce qu’il faut prendre en compte. Même si nous n’avons pas fait un grand match sur le plan rugbystique face à Lyon, on y a mis beaucoup d’engagement…
Aujourd’hui, il va encore falloir s’engager à fond ?
Je pense que nos amis toulonnais vont venir avec la volonté de gagner. Quand on commence à perdre, on devient une cible. Les équipes ne peuvent plus perdre chez nous. C’est le syndrome vivant de la défaite ou de la victoire, c’est classique…
Ce qui ne vous empêchera pas de faire le maximum ?
Évidemment. On aura à coeur de défendre crânement nos chances mais j’intègre beaucoup de jeunes joueurs sur ce match aussi. On prend des risques, qui n’en sont pas d’ailleurs, car à un certain moment, il faut aussi lancer les jeunes pour amener de la fraîcheur. On risque donc de manquer un peu d’expérience mais pas d’enthousiasme j’espère…