OBJECTIF « Prendre un nouveau départ »
Alain Vaillant a été élu président du comité du Var d’athlétisme fin octobre pour un mandat de quatre ans. L’ex-spécialiste du 100 mètres dévoile ses objectifs et ses ambitions
Il détient encore deux records départementaux datant de plus de 40 ans. Les 100 m juniors et seniors réalisés en 10’58’’ en 1978 et en 10’54’’ en 1980. Alain Vaillant espère bien « les voir tomber » pendant son mandat qui court jusqu’en 2024. L’actuel président du Toulon étudiant club (TEC) a été élu à la tête du comité du Var d’athlétisme fin octobre. Cet ancien CRS, qui a notamment exercé à Ollioules et en Martinique – dont il est originaire –, s’est entouré d’une équipe « dynamique et volontaire » pour insuffler un nouvel élan à l’athlétisme varois. Déjà dans les starting-blocks, il se penche sur ses futures missions.
Quels objectifs vous êtesvous fixés d’ici à ?
Redynamiser l’athlétisme varois en prenant un nouveau départ. Attention, je ne dénigre pas ce qu’ont réalisé mes prédécesseurs. Mais vu de l’extérieur, quand je travaillais encore en Martinique, ça stagnait. Après, ce n’est pas un rôle évident et je sais ce qui m’attend. Notre force doit reposer sur les jeunes, ce qui en soi ne change pas. En leur donnant l’envie de pratiquer au travers de la découverte, de l’animation. À partir des minimes, où l’on retrouve déjà des compétitions de haut niveau, il faut miser davantage sur la performance. Et continuer de le faire pour les autres catégories jusqu’aux masters. Le but étant de retrouver un athlétisme varois fort, comme au début des années . J’espère placer notre comité au deuxième rang dans la hiérarchie de la Ligue Paca.
Sur quelles structures spécifiques comptez-vous vous appuyer pour développer l’athlétisme ?
Nous devrons compter sur le Creps de Boulouris (). Sans oublier le complexe sportif Léo-Lagrange à Toulon, le stade GuyMôquet à La Garde ou encore les structures situées à Fréjus, à La Seyne, à Fayence... En impliquant toujours les clubs, avec la mise en place de regroupements, de stages et l’organisation de compétitions. Le comité du Var sera présent pour les guider, les épauler.
Ces dernières années, le bruit d’une compétition très importante organisée dans le Var courrait. Allez-vous sauter le pas ?
Il s’agit d’un de nos objectifs. Nous en avons parlé au sein du comité du Var et l’envie se ressent fortement. Après à l’échelle internationale, le défi serait grand. Mais pourquoi pas ! Déjà, au niveau national, avec le Toulon étudiant club [dont il est également le président, Ndlr], nous avons organisé une belle compétition en septembre. Le club se portera aussi candidat pour accueillir le championnat de France des épreuves combinées, de cadets à seniors, en .
L’argent et les sponsors demeurent le nerf de la guerre ?
Effectivement. Mais pas seulement. C’est une organisation globale. D’ailleurs, la Métropole Toulon Provence Méditerranée est un acteur majeur engagé à nos côtés.
Nous aurons également besoin des clubs, des entraîneurs, des bénévoles... Sans oublier de continuer la formation des juges dès le plus jeune âge. Car sans eux, aucune compétition n’est possible.
Y a-t-il des athlètes varois prétendants à une qualification pour les Jeux de Tokyo ou de Paris ?
Pour le Japon, c’est encore trop juste. Et pour , on aimerait voir un Varois défendre les couleurs tricolores en France. S’ils peuvent être deux ou trois, ce serait génial. Du côté de Fayence (EPF), on a déjà
Anthony Ammirati, meilleur perchiste français chez les cadets, Mallaury Sautereau (seniors) également spécialiste de la perche, ou encore Maxime Moitié-Charnois (cadets) très bon sur les épreuves combinées et les haies. Je pense aussi à Manon Viossat (juniors) de l’ASPTT Toulon-La Valette pour le saut en longueur et à Nolan Vercruyssen (cadets) du TEC pour les épreuves combinées et le saut en hauteur. Et il y en a d’autres avec un fort potentiel !
Jacques Piasenta, ex-coach de Marie-Josée Pérec, avait entraîné des athlètes à La Seyne il y a quelques années. Pensez-vous à lui ou à d’autres pour faire progresser les Varois ?
Nous voulons mettre en place un projet avec plusieurs entraîneurs : Claude Maurel (ASPTT), Gérard Vialette (EPF), Yves Brenier (AMSL Fréjus), moi-même... Je vais aussi contacter Jacques. Avec des coachs spécialistes de chaque discipline, nous souhaitons créer des rassemblements réguliers d’athlètes, avec des entraînements communs. Une sorte de passerelle entre les clubs varois sans empiéter sur le travail de la Ligue. Cela nous permettrait d’établir un suivi des performances de nos sportifs sur la durée. 1. Ce Centre régional d’éducation physique, basé à St-Raphaël, dépend de la Région Sud et, concernant l’athlétisme, de la Ligue Paca.