Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Covid et colère au SRVVB

Après la révélation de deux cas positifs à la Covid au sein de l’effectif raphaëlois mercredi matin, le club a été placé à l’isolement et ne jouera pas ce soir

- LAURENT SEGUIN

Inquiet et en colère. À l’isolement depuis mercredi matin, l’entraîneur du Saint-Raphaël Var VB ne mâchait pas ses mots jeudi quand il nous a confirmé le report du match programmé ce soir contre Le Cannet. Une 9e journée de Ligue A féminine à laquelle les joueuses d’Alexis Farjaudon ne participer­ont donc pas puisque deux d’entre elles sont touchées par la Covid. « Les filles ont ressenti des symptômes entre mardi soir et mercredi matin et les tests se sont révélés positifs pour deux joueuses ,annonçait alors le technicien varois. Nous sommes donc à l’isolement pour sept jours. »

« La Ligue tue le volley et met les joueuses en danger »

Privées de compétitio­n, mais aussi d’entraîneme­nt, les Raphaëlois­es espèrent pouvoir reprendre le chemin du travail mardi prochain avec, en ligne de mire, un déplacemen­t à Mulhouse, le 21 novembre. Mais à écouter Alexis Farjaudon, le sport passe évidemment au second plan. Et il souhaite que la Ligue nationale de volley ait enfin aujourd’hui le même ordre de priorités : « En nous faisant jouer à huis clos pour faire avancer le calendrier à tout prix, la Ligue tue non seulement le volley, mais en plus elle met les joueuses en danger en n’imposant pas les tests aux clubs, déplore-t-il. À un moment, il faut être sérieux. Je me suis d’ailleurs fâché avec certains entraîneur­s qui ne pensent qu’aux reports de match et au sportif, alors que ce n’est pour le moment pas la priorité. Il faut protéger les joueuses avant tout. »

Neuf cas à Nantes à l’origine de cette contaminat­ion ?

Disputée à huis clos à Pierre-Clère le 3 novembre dernier, mais surtout en dépit du bon sens, la 7e journée de LAF qui opposait les Varoises aux Nantaises serait, d’après lui, à l’origine de cette contaminat­ion : « On a su après le match de Nantes qu’il y avait eu neuf cas positifs chez eux, alors ça doit venir de là. Mais ce n’est pas leur faute, je pointe d’ailleurs plutôt du doigt la Ligue qui n’impose rien et qui se décharge complèteme­nt de ses responsabi­lités ». Avant de préciser que l’entraîneur de Nantes, Cyril Ong, vient d’adresser une lettre à la Ligue, demandant qu’elle rende les tests obligatoir­es et qu’ils soient intégrés aux feuilles de matches. Un peu de sérieux ne ferait pas de mal.

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(Photo Philippe Arnassan) L’entraîneur du SRVVB (ici contre Nantes, dans une rencontre qui serait à l’origine de la contaminat­ion) ne décolère pas.
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