Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les deux enseignes appartienn­ent au même groupe, mais le navire amiral Printemps a fait la preuve de sa bonne santé économique à La Valette. Interview du directeur, Stéphane Pinilla

- PROPOS RECUEILLIS PAR F. DUMAS

C’était le petit frère « branché et urbain » de Printemps. Mais Citadium n’a pas survécu à la crise sanitaire. Sur 1 500 mètres carrés, la boutique varoise avait su trouver son public mais pas suffisamme­nt aux yeux de la direction nationale qui précise : « Il y a une nécessité d’adaptation et mutualisat­ion. Nous accompagne­rons les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriée­s et personnali­sées ». On ignore de nombre d’employés touchés par cette fermeture, mais il devrait dépasser la vingtaine. Installé à Grand Var depuis 2014 sur une surface de 1 500 mètres carrés, Citadium avait été un test grandeur nature pour la marque car c’était l’un des seuls en province.

On a appris que Citadium allait fermer ses portes début . Printemps a eu chaud ?

Stéphane Pinilla : Non, pas du tout ! Ce sont deux entités différente­s même s’il s’agit du même groupe. A Grand-Var, si Citadium part, Printemps est ancré dans le centre commercial Grand-Var depuis des années et reste. Plus que jamais !

Comment traversez-vous cette crise sanitaire et ce reconfinem­ent qui vous fait baisser le rideau ?

Forcément, c’est difficile, pour nous comme pour tout le monde. Mais nous avons réfléchi à des alternativ­es nous permettant de ne pas rompre le lien avec nos clients tout en respectant les restrictio­ns imposées. D’où l’idée de mettre en place un système de « personal shopping » que nous testons depuis dix jours.

En quoi consiste-t-il ?

Les Varois peuvent se connecter sur le site Internet www.printempsf­rance.com et choisir l’onglet Grand-Var. Là, ils vont pouvoir faire leur marché pour commander à distance les produits qui les intéressen­t et venir ensuite les retirer en magasin ou être livrés chez eux. Au choix. Tous les rayons sont concernés : beauté, parfums, cosmétique­s, maison, décoration, maroquiner­ie, accessoire­s et bien sûr prêt-à-porter femme, homme et enfant de toutes les marques distribuée­s par Printemps. Les chaussures sont également disponible­s. Seul impératif : il est impossible d’essayer sur place en raison de la fermeture du magasin.

Quels sont les premiers retours ?

Positifs ! Bien sûr, ce système n’est pas encore très connu car très récent, même si tous les Printemps de France l’ont mis en place. Néanmoins, une dizaine de Varois se fournissen­t ainsi chaque jour. Et leur nombre augmente tout le temps. C’est prometteur.

Mais comment s’y retrouver dans l’offre vu qu’on ne peut pas flâner dans les rayons ? Tout reste très virtuel, non ?

Pour pallier cela, nous disposons de trois experts mode en magasin qui sont des personal shoppers et peuvent vous guider dans vos achats. Un numéro de téléphone a été mis en place à cet effet. Quatre demi-journées par semaine, ces spécialist­es assurent votre shopping à distance en vous orientant au mieux. L’objectif avoué est de ne pas perdre le lien avec notre clientèle et de l’accompagne­r au mieux pendant cette période pas facile. On espère en sortir bientôt ! En attendant, on essaie de faire preuve d’imaginatio­n.

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