Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Mission culturelle au collège Font-de-Fillol

Une coïncidenc­e a amené des élèves de troisième à s’exprimer de manière artistique sur la nécessité de préserver l’environnem­ent. Leur travail a donné lieu à une exposition

- P. B.

En septembre, la professeur­e d’arts plastiques Luce Wesolowski-Fenard du collège Font-deFillol était heureuse de retrouver ses élèves. Elle ne se doutait pas que ce qu’elle avait prévu avec les classes de 3e allait être chamboulé. La cause ? Le fait qu’Éthan, élève discret et brillant, se soit laissé pousser les cheveux. Ressemblan­t ainsi à Julien Doré, des recherches sont effectuées notamment autour de la chanson Barracuda car les premières paroles sont : « Tout l’monde a quelque chose à dire, Sur mes cheveux ou le climat, Bien que les deux aillent vers le pire, Personne ne se battra pour ça ».

Une chanson inspirante

Après la drôlerie de la coïncidenc­e et l’analyse du clip, les élèves ont été sensibles à cette chanson engagée qui parle d’environnem­ent. Ils ont eu envie à leur tour de s’exprimer sur le sujet et de parler d’autre chose que de la Covid. La professeur­e leur fait alors découvrir les citations de Ben Vautier dans sa dernière exposition « L’art est un virus », car ses phrases courtes, écrites dans des cagettes, interrogen­t sur la vie.

« Comment pourriez-vous donner à voir un message artistique suffisamme­nt percutant pour que le spectateur se questionne sur l’environnem­ent ? » Les élèves se sont ainsi exprimés en croisant les paroles de la chanson Barracuda, dans un style concis, tout en intégrant leurs oeuvres plastiques dans des cagettes. Leurs oeuvres exposées sur le hall’art de l’entrée du collège sont tellement riches qu’il faut un certain temps avant de tout observer. Chaque cagette révèle une situation environnem­entale alarmante, mais toujours accompagné­e d’une once d’espoir ou d’une action salvatrice.

Des élèves investis

« Dans le clip, le chanteur est accompagné par des enfants tandis qu’il joue sur un vieux piano. Nous avons trouvé le même au sein même de notre établissem­ent et deux élèves sont prêtes à jouer le morceau lors d’un éventuel vernissage. Les élèves se sont tous beaucoup investis pour cette exposition. Certains ont même passé plusieurs heures chez eux à fabriquer des maquettes. »

Malgré les lieux de culture fermés, le collège Font-deFillol continue ainsi de poursuivre sa mission culturelle. « Et ça fait du bien à tout le monde ! »

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(Photo P. B.) Une partie des cagettes artistique­s se trouve sur le hall’art de l’établissem­ent.
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Les longs cheveux dorés d’Éthan, ici attachés, sont à l’origine de la démarche artistique environnem­entale initiée par la professeur­e d’arts plastiques Luce Wesolowski-Fenard.
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(Photos P. B.) La prise de conscience et le besoin d’agir ont été collectifs. Chacun s’est exprimé à sa manière sur des sujets qui lui tenaient à coeur.
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Le piano et le pingouin, présents dans le clip de Julien Doré, sont également présents au coeur de l’exposition qui a été pensée jusqu’au moindre détail.

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