Le Rubik’s Cube rend encore dingue !
Le casse-tête vedette des années 1980, après une traversée du désert, a retrouvé une seconde jeunesse, notamment grâce à la toile. Décryptage d’un petit objet démoniaque.
Vous pensez peut-être que le Rubik’s Cube a été inventé par les Chinois, vu qu’ils sont, jusqu’à preuve du contraire, les empereurs du casse-tête. Eh bien non ! Votre pire cauchemar – en tout cas le mien – est le fruit de l’esprit torturé d’un Hongrois : Erno Rubik. Cet architecte et professeur de design a eu cette brillante idée un jour de l’année 1974. Pour, disaitil à l’époque, « faire réfléchir ses étudiants. »
Au final, c’est toute la planète qui a fait chauffer ses méninges. Car, après un partenariat avec la firme internationale Ideal Toys, la contagion s’est répandue comme une traînée de poudre ! Personne ne pouvait alors échapper au piège coloré de cet objet tridimensionnel. Au point de voir naître compétitions et autre championnat du monde de vitesse. Une course au record. Le meilleur ayant été établi en 2018 avec 3,47 secondes. Prouesse réalisée par le Chinois Yusheng Dude. Une rigolade...
Ce cube démoniaque était en tout cas de toutes les récrés. Sur toutes
Un record de vitesse établi à , secondes
les tables de chevet. Les bureaux. Tant à la mode, qu’entre 1980 et 1982, il s’en est vendu plus de cent millions ! Le succès est si florissant que d’autres « monstres » lui emboîteront le pas, comme le Rubik’s Revenge ou encore le Pocket Cube. Des versions sous d’autres formes (pyramide ou dodécaèdre régulier) verront également le jour. Sans véritablement rencontrer leur public. Elles signent en fait le lent déclin du cube culte croit-on dans les sphères autorisées. Car, après une traversée du désert, voilà que le chouchou des petits génies pointe à nouveau le bout de ses multiples facettes. Et grâce à qui ? Internet. Un comble pour cette vedette née à une époque où l’ordinateur était une grosse machine ultra-emcombrante et pas du tout grand public.
La toile a en effet servi de lieu de rassemblement des cubeurs. Puis
Adopté par les stars comme Will Smith et Justin Bieber
YouTube a pris le relais, faisant mouche auprès des nouvelles générations. Harponnées par les défis de speedcubing.
Ainsi soit-il : le Rubik’s Cube était ressuscité. Sortis des vieux cartons du grenier de chez pépé et mémé.
Pour certains, il redevient obsessionnel, tel le puzzle qu’on veut absolument reconstituer. Pour d’autres, il n’est qu’un antistress. Pour les derniers, une pièce vintage, un élément de déco. En tout cas, il est bel et bien de retour. Quel qu’en soit son usage.
Will Smith et Justin Bieber par exemple l’ont adopté. Adoubé. Ils s’y frottent et s’y piquent. Comme bon nombre d’entre nous. Mais au-delà du jeu, le Rubik’s Cube est synonyme de nostalgie. Source d’inspiration parfois chez les artistes urbains. Qui le déclinent en peinture, en BD, sur des teeshirts. Seul le cinéma ne lui pas encore offert un premier rôle. Pourtant cette vieille gloire le mériterait bien.