Nice-Ville, tout le monde descend ?

Patrick Besson. Éditions Flammarion. 192 pages. 19 €.

Patrick Besson aime Nice. Après avoir publié plus de quatre-vingts romans, il a décidé d’en consacrer un entier à cette ville dont le besoin est chez lui « naturel, comme un produit bio ». Il voudrait même y pousser son dernier souffle. « Mourir à l’Aston dans mon sommeil après avoir lu un beau roman, un soir de novembre plein du chant des étourneaux », écrit-il. Au fil des pages de cette déclaration d’amour, des fulgurances, assurément. L’homme est doué, il le sait. De ses petites manies, dans les hôtels, au restaurant ou au cinéma, il fait un roman. Avant de nous conter ses virées aux Galeries Lafayette et de recycler plusieurs de ses chroniques parues dans Le Point, Patrick Besson dresse l’inventaire de ses conquêtes « consommées » sur place. Celle qu’il chérit encore, AnneSophie, a droit à un chapitre entier. Les autres sont regroupées en deux lots (« Pas Niçoises », « Niçoises »). On y apprend qu’a l’été , F. avait « la bouche mobile comme une auto ». Et que l’auteur n’aura aimé dans sa vie « que des femmes de cinquante kilos, cinquante-cinq maximum ». Connu pour son mordant, Besson a les dents un peu élimées quand les notables locaux sont dans les parages. À lire ses récits d’agapes à

La Petite Maison (il préside le jury du prix littéraire de ce restaurant), on a surtout envie de s’envoyer un gros pan-bagnat sur les galets.