Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Kilian Tripier file à Montauban

Le talonneur hyérois, contacté par Montauban (Pro D2), a été libéré par le RCHCC vu la crise

- J.-C. MARCELLI

Il y a tout juste deux ans, au coeur de la saison 2018-2019, nous avions consacré un article au talonneur du RC Hyères-Carqueiran­ne-La Crau. Un article intitulé « Kilian Tripier : talon haut ». Tout juste débarqué des Espoirs de Clermont avec qui il venait d’être sacré champion de France, « Kiki », son surnom au sein du club varois, avait immédiatem­ent éclaboussé le championna­t de Fédérale 1 de son talent. Il marquait

Kilian Tripier a gardé le vert et le noir mais a enlevé le jaune à son maillot. une ribambelle d’essais et perforait les défenses à toutva avec des trouées qui faisaient se lever les travées du stade Véran.

Et de la hauteur, ce talonneur au gabarit moyen, mais vif, rapide, tonique et insaisissa­ble, va aujourd’hui en prendre vite fait bien fait. Ses performanc­es ont en effet attiré l’oeil de l’US Montauban (10e de Pro D2), qui le voulait pour finir la saison. Et le club hyérois l’a libéré au vu de la saison blanche qui se profile en Fédérale (le championna­t est arrêté depuis le 25 octobre, et la date de reprise du 7 mars devient hypothétiq­ue).

« Je n’ai pas de temps à perdre »

Du coup, Kilian Tripier se trouve déjà dans le Tarn-etGaronne, en tant que joker médical. « Je suis arrivé dimanche, et dès le lundi matin j’étais à l’entraîneme­nt, explique le désormais ex-joueur du RCHCC. Et ça fait drôle,

Les performanc­es de Tripier avec le RCHCC ont tapé dans l’oeil des Montalbana­is.

tout est filmé, disséqué, c’est beaucoup plus intense, plus rythmé et plus exigeant. J’ai changé de monde. Les charges de travail sont aussi plus importante­s, sans compter que j’ai les plans de jeu et les combinaiso­ns à assimiler.

Il y a un vrai palier à franchir. »

Du haut de ses 24 ans, cela ne l’effraie pas pour autant. « Je touche à mon rêve d’évoluer en pro, donc je vais tout faire pour y arriver, ajoute Tripier. J’espère même faire

partie du groupe pour samedi (demain) à Biarritz. Je n’ai pas de temps à perdre, j’ai un contrat de six mois et mes preuves à faire. » Souhaitons-lui simplement la même carrière qu’un certain Camille Traversa : le talonneur seynois était parti s’épanouir du côté de Sapiac durant trois saisons en Top 14 au début des années 2000, sous la houlette d’un certain duo de coachs, Labit-Travers...

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(Photo Laurent Martinat)
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