Michel Blaty : « Les anciens combattants ne demandent pas l’aumône, mais justice »
Réagissant à l’abandon de la loi Lugol (nom du député rapporteur) du 31 mars 1919 garantissant un revenu minimum aux anciens combattants et à leurs conjoints survivants – jugement d’abandon rendu le 24 octobre 2014 par le tribunal administratif de Paris – Michel Blaty, président de l’UFAC 83 (Union française des associations de combattants) et des anciens combattant du Beausset a adressé un courrier à Cécile Muschotti, députée du Var dans lequel. Il explique en substance : « Les associations d’anciens combattants réunies au sein de la fédération départementale de l’Union fédérale du Var (UFAC) entendent poursuivre dans la voie tracée par leurs aînés pour faire progresser leur « droit à réparation ». Chaque année en effet, lors de l’assemblée générale une motion est adoptée demandant l’inscription dans la loi Lugol du principe d’un revenu minimum de subsistance au moins égal au seuil de pauvreté pour les anciens combattants et leurs conjoints survivants ; et chaque année, hélas, cet appel reste vain... Estimant qu’il « n’est pas imaginable que le pays reste sourd aux attentes des plus précaires de ses ressortissants...
L’UFAC 83 demande justice sous peine d’une perte de confiance générale envers les décideurs politiques. Comme l’a dit Victor Hugo en son temps, « On n’accorde la charité que lorsque l’on n’a pas su imposer la justice ! » Et l’intéressé d’ajouter : « Prenant acte de l’abandon de ce dispositif d’aide et constatant les difficultés rencontrées par un nombre croissant d’anciens combattants et de conjoints survivants, dont certains sont dans une situation de dénuement indigne, considérant, de surcroît, que la Nation ne peut tolérer davantage que les citoyens ayant combattu pour elle, ainsi que leurs conjoints survivants, vivent dans l’indigence, demande qu’un dispositif garantissant un revenu au moins égal au seuil de pauvreté soit mis en place par la Loi au profit des intéressés, lequel dispositif étant reconnu comme partie intégrante du droit à réparation instauré par la loi du 31 mars 1919. »
La réponse de la députée
Dans sa réponse, Cécile Muschotti indique qu’elle a adressé cette « légitime revendication » à la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées chargée de la mémoire et des anciens combattants sous forme de « Question écrite au gouvernement. » Ladite question précise notamment : « Il n’est pas dans les moeurs de ces citoyens à part de réclamer des aides sociales, mais ils méritent une aide spécifique à même de leur assurer une vie digne et de leur démontrer la reconnaissance de la Nation. »
Et de conclure en interrogeant la ministre sur « la possibilité d’intégrer à la loi Lugol un dispositif garantissant à ces personnes un revenu au moins égal au seuil de pauvreté. »