Une action syndicale pour dénoncer le « malaise »
Deux à trois cents personnes ont répondu hier matin à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires pour faire résonner à Toulon la journée interprofessionnelle et intersyndicale de mobilisation nationale. Une mobilisation dont le lieu de rendez-vous s’écarte de quelques dizaines de mètres des habitudes. En effet, ce n’est pas de la place de la Liberté qu’est partie la manif (comme c’est le cas en général), mais de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) à quelques pas de là.
Lieu symbolique
Si nous avons choisi de lancer la manifestation ici, devant la CCI, c’est parce que dans la crise sanitaire, les inquiétudes sont grandes et les aides sont captées par les plus grosses entreprises. On ne vient pas en aide au niveau de l’artisanat et des TPE alors que c’est 4 millions d’emplois en France, explique Olivier Masini, responsable CGT, au nom de l’intersyndicale. « Combien de petites entreprises, de commerces, de bars ou restaurants ne rouvriront pas ? »
Lutte dans la rue… et dans « les boîtes »
Si la mobilisation n’avait rien d’historique, il assure qu’elle ne reflète pas la réalité du « malaise » qui traverse la société. «Ilya énormément de luttes dans les boîtes et au sein des professions sans que les personnes concernées ne puissent se joindre à nous. » « Allons nous accepter longtemps ne se faire traiter comme des gueux ? enrage le syndicaliste qui ne digère pas que la revalorisation du SMIC n’ait fait passer le taux horaire que « de 10,15 € à 10,25 € » tandis que « les entreprises du CAC 40 profitent des aides publiques pour gonfler les dividendes versés aux actionnaires ».
« Face au virus de la précarité, de la pauvreté, des inégalités, il n’y a qu’un seul vaccin : celui de la mobilisation pour porter et gagner ensemble nos revendications ».