Trois priorités déjà ciblées par les spécialistes
« On a voulu aborder notre mission par les urgences, avant de mettre à jour la première étude. Il est un peu tôt pour se prononcer mais on peut en préfigurer trois, sans dire encore dans quel ordre, expose Laure Marieu. Ilya la montée vers le donjon où une grande partie du mur a dû être étayée. On voit bien les fissures, les témoins qui ont claqué. »
« La seconde urgence serait au niveau du magasin à poudre. Il est surmonté d’une plateforme qui subit des infiltrations. Il y a là une petite mise en péril de la poudrière et du mur de soutènement de la terrasse supérieure. La troisième serait au niveau de ce qu’on appelle la capitale du Redan. C’est un angle des remparts dont la maçonnerie est très affaiblie et comme il supporte des charges très importantes,
il y a aussi une véritable urgence structurelle. » Tout ceci reste donc à affiner mais dans la mesure où des crédits avaient déjà été bloqués par la Direction régionale des affaires culturelles, la municipalité n’entend pas les perdre et a décidé d’inscrire une première tranche de travaux.
Une première tranche de euros
« Les premières constatations et préconisations du cabinet Marieu sur la planification des travaux de la citadelle font apparaître des urgences. Une hiérarchisation de celles-ci va être proposée tant à la Ville qu’au ministère de la Culture afin d’inscrire les travaux dans un plan pluriannuel d’investissement et de financements croisés », précise Michel Perrault.
« Il faudrait dans un premier temps retenir une priorité absolue d’intervention portant sur une première tranche à savoir d’une part la capitale du Redan qui fait face à Sainte-Maxime et dont la fragilisation impacte le sentier de promenade ouvert au public.
D’autre part la fragilisation d’une partie de l’enceinte côté terre au niveau du socle du rocher. Enfin il est nécessaire de procéder au remontage de l’échauguette qui s’est effondrée. C’est un budget conséquent qui doit être validé et qui se monte à plus de 600 000 euros TTC. »
Et ce n’est qu’un début d’un « travail sans fin », comme l’évoque Laurent Pavlidis, pour sauver et rendre encore plus accessible aux visiteurs ce monument qui fait la fierté des Tropéziens.