Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le slow gardening le jardin plus responsabl­e

Venu tout droit des ÉtatsUnis, le slow gardening ou « jardinage lent » vise à respecter la biodiversi­té des jardins. Décryptage de cette tendance qui apprend à apprécier le travail de la terre et à la respecter.

- EVA FLEURY magazine@nicematin.fr

Un monde plus slow. Alors que nous n’arrêtons pas de courir après le temps, la culture du ralentisse­ment est devenue un nouveau moyen de s’épanouir. Et cela se passe même du côté du jardin. Le « jardinage lent » est un état d’esprit qui consiste à savourer l’instant présent mais aussi une démarche écorespons­able.

Le slow gardening c’est avant tout une manière d’apprécier ce qu’offre mère nature. C’est apprendre à prendre son temps. Le but est de ne pas voir le jardinage comme une contrainte mais plutôt comme un plaisir. Alors, ne vous agacez pas de voir les limaces grignoter vos feuilles de salades, mais relativise­z ! Soyez attentif aux petits détails qui, d’ordinaire, vous sont insignifia­nts. Ressentez toutes les énergies qui entourent votre petit coin de verdure. Appréciez le parfum des roses, les bruits des bourdons ou la terre au bout des doigts. Des plaisirs simples. Et le slow gardening ade nombreux avantages. Il peut être un bon allié pour évacuer toute anxiété : « Pour n’importe quel jardinier, le fait d’être dans son jardin, de travailler la terre et de voir son jardin grandir c’est déstressan­t et satisfaisa­nt », assure Alizée Dalloni, responsabl­e de La jardinerie de Pessicart à Nice.

Favorisez l’écologie

L’autre principe du slow gardening, c’est de respecter l’environnem­ent. Pour cela, il faut adopter des modes de culture écologique­s.

Les intrants chimiques comme les pesticides, les herbicides sont donc à proscrire. Pour avoir un véritable éden, favorisez la vie dans votre jardin. Pour Alizée, il faut faire confiance aux petites bêtes qui vous entourent : « On peut favoriser la lutte biologique en utilisant des insectes auxiliaire­s du jardin comme les acariens, les coccinelle­s ». Mais si certaines d’entre elles comme les pucerons ravagent vos plantation­s, pas de panique. Utilisez des huiles (minérales ou végétales) pour « créer des barrières et empêcher les insectes d’investir la plante et de l’attaquer ». Mais il y a une manière encore plus naturelle : celle des associatio­ns de plantes. Si vous voulez un répulsif autour de vos tomates, plantez du basilic à côté. Une astuce qui vise à « éviter des modes de culture convention­nelle en monocultur­e pour favoriser une biologie importante ».

Privilégie­z des plantation­s locales et de saison

Qui dit slow, dit mode de plantation et de consommati­on raisonnabl­e. Respecter la biodiversi­té c’est aussi ne pas bouleverse­r ses modes de fonctionne­ment. Conformez-vous

à la saisonnali­té des plantation­s. « En faisant cela, on respecte le cycle biologique de la plante », confie Alizée. Le but est finalement de laisser la nature évoluer par elle-même. Alors, aménagez votre jardin avec des arbres, des plantes, des aromates locaux. Ces derniers s’épanouiron­t davantage. Construise­z votre jardin avec des semences de votre région. C’est aussi une façon pour ne pas voir la faune et la flore colonisées par des maladies ou des animaux étrangers. Avoir un jardin qui respire la vie, quelle satisfacti­on ! « On a davantage la sensation d’être en accord avec son environnem­ent car on ne l’a pas modifié », avoue Alizée.

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On respecte le cycle biologique de la plante”

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