Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Réformes structurel­les et territoria­les : les voeux offensifs de Gérard Larcher

- TH. PRUDHON

On voit que la présidenti­elle approche. Ce sont des voeux très politiques qu’a présentés, hier à la presse, Gérard Larcher. Le président LR du Sénat s’est monté aussi critique sur la gestion «avecpeu d’anticipati­on » de la crise sanitaire par le gouverneme­nt que sur son bilan réformateu­r. « Peu de choses ont été faites en quatre ans », a-t-il attaqué pied au plancher, évoquant notamment l’absence de réduction des dépenses publiques [avant la crise sanitaire, ndlr] et «de véritables réformes, hormis celle de la SNCF ».

« Celle de l’assurance chômage est restée au milieu du gué, celle des retraites, crash absolu du dialogue social préalable, ne verra probableme­nt pas le jour, celle de la dépendance n’a jamais été sérieuseme­nt engagée, quant à la réforme de notre système de santé, elle s’est limitée à des dispositif­s salariaux et n’a jamais franchi les murs de l’avenue de Ségur », a-t-il listé. « L’essentiel a été fait pour

Gérard Larcher, lors de ses voeux à la presse en visioconfé­rence hier.

sauver l’économie française dans la crise, a convenu Gérard Larcher. Mais en creusant des déficits déjà bien lourds. La France est l’un des pays européens dont la dette va le plus augmenter. Nous ne pourrons donc faire l’économie d’une maîtrise des dépenses publiques et d’une politique de réformes structurel­les, sans remettre en cause la préservati­on de nos services publics et de notre modèle social… Le “quoi qu’il en coûte” ne peut être un mode de vie pour la République. »

« Un État obèse »

Le président du Sénat a, par ailleurs, labouré son sillon fétiche, celui des territoire­s. « Nous souffrons toujours d’un mal originel : un État hypertroph­ié, anesthésié par trop de normes, trop de réglementa­tions, trop de surtranspo­sitions qui ont découragé l’initiative et l’investisse­ment. Un État trop centralisé et devenu obèse. Notre pays a besoin de plus de proximités et de libertés, au pluriel », a-t-il plaidé.

« Le dialogue avec l’État a vite tourné court et celui-ci a encore renforcé sa tutelle. Aujourd’hui, il est devenu urgent de repenser notre administra­tion territoria­le » ,a poursuivi Gérard Larcher. Il a, enfin, appelé de ses voeux la tenue des élections régionales et départemen­tales en juin – sans doute les13et20o­u20et27–afin de « respecter la démocratie et ne pas jouer avec la légitimité des exécutifs locaux ».

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(Capture d’écran Th. P.)

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