Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les Bleus en reconquête

Après avoir échoué d’un rien l’an dernier, et concédé le Tournoi aux Anglais, les Bleus de Fabien Galthié partent en reconquête. Avec de nouvelles certitudes et de vraies ambitions

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Toujours pas de public, plus de tests et des sélections coincées dans des bulles sanitaires... telles sont les règles à respecter pour que le Tournoi des six nations 2021 se déroule selon son organisati­on traditionn­elle. Mais, les derniers doutes liés à la résurgence du coronaviru­s levés, la compétitio­n va bien pouvoir commencer ce week-end, aux dates prévues. L’Angleterre ambitionne de conserver son titre mais va devoir composer avec une France en plein renouveau, qui ouvrira les hostilités demain, face à l’Italie, à Rome.

Un nouveau statut

Révélation de l’édition 2020, la sélection française se présente avec un nouveau statut et des ambitions revues à la hausse. Il ne s’agit plus seulement de gagner des matches mais de reconquéri­r le titre pour la première fois depuis 2010, après la deuxième place acquise l’an passé. Victorieus­e de quatre matches sur cinq, notamment contre l’Angleterre (24-17), la jeune troupe de Galthié n’avait terminé derrière le XV de la Rose qu’en raison d’un moins bon goalaverag­e général. Finalement, le point de bonus défensif décroché par

Poussés dans leurs retranchem­ents en finale de la coupe d’automne (- a.p.) par Dulin et les « réserviste­s » français, les Anglais, ironisent aujourd’hui sur le nouveau statut des bleus. Mais, à l’aube de cette nouvelle compétitio­n, ils ont aussi quelques vraies raisons de s’inquiéter.

les Anglais au Stade de France, lors de la première journée, avait fait la différence. Et le demi de mêlée Antoine Dupont, élu meilleur joueur du Tournoi, regrette peut-être encore d’avoir expédié le ballon en direction des tribunes quelques secondes trop tôt à la fin du match. Cela avait permis au capitaine anglais Owen Farrell d’inscrire trois points, décisifs, dans les ultimes instants. Mais les Français se projettent désormais vers l’avenir, soit la Coupe du monde 2023 organisée sur leur sol, sans pour autant « s’enflammer » malgré l’étiquette de favori que leur collent certains de leurs adversaire­s. « On a certes fait de bons matches l’année dernière mais on n’a rien gagné (...) Il nous reste tout à faire », explique Grégory Alldritt, qui sait que l’effet de surprise ne fonctionne­ra plus.

« Tout le monde aime la France »

Le troisième ligne Rochelais a d’ailleurs eu droit, avec ses partenaire­s, à une séance spécifique sur l’image que pouvait désormais renvoyer l’équipe de France. « Tout le monde a les pieds sur terre », assuret-il. Car tout excès de confiance ferait les affaires des autres équipes, en particulie­r de l’Angleterre. «Cequi est super pour nous, c’est que tout le monde aime la France. On sait que vous (les médias, NDLR) vous les aimez donc continuez comme ça. Continuez à leur dire à quel point ils sont forts. Nous, on s’inquiétera de la France quand on l’affrontera », a ironisé Eddie Jones, la semaine passée. L’Australien rêve d’une revanche

LA COMPOSITIO­N

Dulin - Villière, Vincent, Fickou, Thomas - (o) Jalibert, (m) Dupont - Ollivon (cap.), Alldritt, Cretin - Willemse, Le Roux Haouas, Marchand, Baille

Remplaçant­s: Bourgarit, Gros, Aldegheri, Taofifenua, Jelonch, Serin, Carbonel, Penaud.

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