Le Pointu Festival « en capacité de gérer les publics »
« Nous travaillons comme d’habitude. 90 % de la programmation est bouclée pour un festival du 2 au 4 juillet au Gaou. » Vincent Lechat, directeur de la programmation de la ville de Six-Fours, n’est pas inconscient et mesure très bien ses paroles lorsqu’il fait le pari d’une « édition normale ».
« Nous dépendons de trois critères : les normes sanitaires, la tenue des autres festivals internationaux et la circulation des groupes », liste-til.
Ce qu’il attend ? Une ligne directrice. Un cahier des charges solide. Pas une « usine à gaz inexplicable », afin de s’appuyer sur quelque chose d’officiel et avancer. « La situation de 2021 est radicalement différente de l’été dernier. Nous avons la chance d’avoir des tests, masques, vaccins en cours, etc. Nous avons cette capacité à gérer les publics. Nous y avons répondu jadis sur l’aspect sécurité. Il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas sur le versant sanitaire », estime-t-il, confiant, à l’évocation des concerts-tests sans distanciation (ni contamination !) en Allemagne, Espagne et bientôt à l’essai à Marseille (lire en pages suivantes) qui prouvent que « c’est possible ! ».
Une flexibilité qui a ses limites
Lui, bénéficie aussi de cette « flexibilité » que confère l’absence de billetterie puisque cette grande fiesta indie rock, dont la jauge varie entre 5 000 et 6 500 personnes, est gratuite.
Après les 90 % de pertes de chiffre d’affaires sur les spectacles vivants l’an dernier, Vincent Lechat a également fait le pari d’un événement assis, le Qasi Festival (avec Arnaud Rebotini, Catastrophe, Gong !, etc.) qui, depuis fin 2020, va de report en report...
« Là, nous étions sur février à l’Espace Malraux, mais nous allons tout reprogrammer cet été en plein air dans une zone intimiste du Gaou, toujours en gratuit », souligne-t-il.
Sachant que Le Pointu, lui, ne souffrira aucun report. « Il faut respecter l’ADN du festival », conclut-il.