LE SOLDAT DE DEMAIN
La technologie au service de l’armée Plongée futuriste dans l’univers de « l’homme augmenté »
P «lus vite, plus haut, plus fort. » La célèbre devise olympique pourrait devenir celle des soldats du futur. Pour préserver la supériorité opérationnelle de leurs armées, les nations cherchent sans cesse à améliorer les capacités physiques, perceptives et cognitives de leurs soldats. La quête du « soldat augmenté » n’est pas nouvelle. La caféine qui le maintient éveiller, le vaccin qui le protège contre tel ou tel virus, ou encore le gilet pare-balles sont déjà des formes d’augmentation. Mais tout s’accélère. Et la tentation de recourir à des technologies dites invasives se fait de plus en plus pressante. Ainsi, provocation ou non, le président russe Vladimir Poutine évoquait, en 2017, l’avènement prochain d’un soldat « génétiquement modifié ».
« Mettre fin à tout fantasme »
Les Américains ne sont pas en reste. Le richissime Elon Musk ne rêve-t-il pas d’augmenter les capacités cognitives de l’homme – et donc du soldat – grâce à de minuscules électrodes implantées dans le cerveau ? En France, l’éthique n’est pas la même. Tenant à « mettre fin à tout fantasme », Florence Parly l’a rappelé en déclarant début décembre que « ces évolutions dites invasives ne sont pas à l’agenda des armées françaises ».
« Oui à l’armure d’Iron Man »
Sans pour autant empêcher l’Agence de l’innovation de défense d’effectuer des travaux sur le soldat augmenté, la ministre des Armées en définit les limites de façon assez inattendue : « Nous disons oui à l’armure d’Iron Man et non à l’augmentation et à la mutation génétique de Spiderman ».
Entre ces deux super-héros, le champ des possibles est vaste. Avec des experts, on fait le point sur l’état des recherches sur le soldat augmenté en France.