Fil rouge : innovation et climat
Ce qu’il ressort de cette année 2020 pour la banque publique d’investissement fondée en 2013, c’est la force de son financement de l’innovation. Une croissance de 138 % sur cette ligne-là, soit 3 Mds € injectés en 2020 dans 6 256 entreprises innovantes. Si le nombre d’entreprises n’a pas doublé, ce sont les montants accordés qui, eux, ont explosé.
Au soutien de l’innovation
On a créé un PSI – Prêt Soutien Innovation garanti par l’État – sur 6 ans avec une année de différé. 460 M€ ont ainsi été octroyés à 1 067 entreprises. Et 930 M€ de prêts ont été accordés à des startups françaises », détaille, en exemple, Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, qui relève les +111 % opérés rien que sur les PSI. Par ailleurs, les levées de fonds du mois de mars 2020 endeuillé par la Covid ont été honorées par Bpifrance qui s’est substituée aux investisseurs institutionnels et autres fonds européens. Ces derniers s’étaient retirés. « Alors en 2021, les startups démarreront avec des fonds : +7 % en volume par rapport à2019», poursuit le patron
«La transition énergétique sera au coeur des quatre prochaines années, avec un plan doté de Mds€.
de la banque. Elles pourront se concentrer sur leur projet et non sur leur budget. Les années à venir devraient suivre ce même fil.
Banque du Climat
Toujours pour « servir l’avenir », en 2020, ont été posés les jalons d’une Banque du Climat, en collaboration avec la Banque des Territoires. Un plan sur quatre ans doté de 40 Mds€. L’ambition ? Proposer à l’ensemble des clients Bpifrance « des moyens pour amorcer et accélérer leur transition, en amplifiant le déploiement de produits dédiés autour de thématiques comme le financement de la mise en transition des entreprises, le soutien à l’émergence et à la croissance des greentechs et l’amplification des financements et investissements à destination de la filière Énergies renouvelables .»
Coq vert et Diag Eco-Flux
Le directeur général d’ajouter : « Nous avons travaillé avec l’Ademe sur le Diag EcoFlux. Un diagnostic qui permet d’optimiser les coûts en réduisant les pertes en énergie, matières, déchets et eau, et de réaliser rapidement des économies durables. »
Une communauté du Coq vert (transition écologique à la française) a été créée en septembre et compte déjà une centaine d’entrepreneurs qui viendront partager leur expérience. « Nous ferons du porte-à-porte s’il le faut pour convaincre le maximum d’entreprises de passer le cap de la transition énergétique », a conclu Nicolas Dufourcq, donnant rendez-vous le 6 avril pour le Jour E (pour environnement).